Enfouir sans tarder les betteraves non livrées!

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Voir l'offre d'abonnementDepuis quelques années, l’avenir de la filière betterave-sucre s’assombrit. L’évolution des décisions européennes, la volatilité du marché mondial du sucre, les changements climatiques et, plus récemment, la crise énergétique pèsent sur l’ensemble du secteur, des planteurs aux industriels. Les premiers sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à se détourner des betteraves tandis que les seconds doivent maintenir leur approvisionnement. C’est donc ensemble qu’ils sont tenus de relever ces défis afin de s’assurer des lendemains meilleurs.
Le gel sévère qui a frappé les campagnes autour du 10 décembre a été lourd de conséquences pour les sucreries et certains agriculteurs. Gel et dégel rapide ont fait pourrir les betteraves. Selon la Confédération betteravière belge (CBB), environ 1.000 hectares de betteraves devraient être détruits.
Début janvier, le ministère français de l’Agriculture a soumis à consultation publique la version 2023 de la dérogation permettant aux betteraviers d’utiliser des semences enrobées de néonicotinoïdes. Le texte, identique à celui de 2022, sera ensuite évalué par le Conseil de surveillance le 20 janvier.
L’Institut royal belge pour l’amélioration de la betterave (Irbab) organise prochainement ses traditionnelles journées techniques. Après deux années de réunion à distance, celles-ci se feront à nouveau en présentiel. Pour ceux qui le souhaitent, deux sessions seront également organisées en ligne.
À travers ses parcelles d’essais, l’Irbab évalue chaque année le potentiel d’un large panel de variétés betteravières, en s’intéressant au rendement, à la sensibilité aux maladies, à la richesse en sucre… parmi d’autres critères. Voici les principaux enseignements des travaux menés en 2022, accompagnés d’un regard sur les résultats des années antérieures et de précieux conseils pour anticiper au mieux les semis du printemps prochain.
La Raffinerie tirlemontoise aura récolté près de 3,5 millions de tonnes de betteraves d’ici mi-janvier, un rendement supérieur à l’année précédente, indique l’entreprise. Pas moins de 2,5 millions de tonnes ont déjà été collectées dans les usines de Tirlemont, Wanze et Longchamps depuis le début des récoltes fin septembre.
L'Institut royal belge de l'amélioration de la betterave (IRBAB), la Confédération des betteraviers belges (CBB), la Raffinerie Tirlemontoise et Iscal, se sont réunis mercredi à Gembloux pour tirer la sonnette d'alarme face à plusieurs menaces qui pèsent sur le secteur, comme des décisions européennes, la volatilité du marché mondial du sucre, le changement climatique et la crise énergétique.
La CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves, Fnsea) a récemment fait part de ses priorités pour « sécuriser l’avenir » de la filière, à savoir anticiper l’après 2023 et mettre en place des solutions contre la jaunisse.
En cette période de températures hivernales, il est utile de veiller au bon bâchage des tas de betteraves.
La campagne d’arrachage touche doucement à sa fin tandis que les livraisons de betteraves sucrières se prolongeront encore plusieurs semaines. Cela nécessite de prendre plusieurs précautions.
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