L’obligation de vaccination des bovins et ovins approuvée en commission

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Voir l'offre d'abonnementLe gouvernement wallon a validé en première lecture, jeudi, le dispositif de soutien financier aux éleveurs dont les exploitations ont été touchées par la maladie de la langue bleue.
Antoine Mabille fait partie des voix agricoles qui se sont élevées il y a moins d’un an de cela. Quelques mois plus tard, comme tant d’autres, il n’a toujours pas l’impression d’avoir été écouté. D’autant plus qu’aux inquiétudes déjà bien présentes dans le secteur se sont ajoutées les pertes liées à la fièvre catarrhale ovine. À la Bergerie des Arches, au total, 38 bêtes ont succombé à la maladie de la langue bleue, sans compter ses multiples conséquences, comme la morbidité des animaux, l’infertilité, ou encore les avortements. Et alors qu’une nouvelle année approche, une chose est certaine : si l’on sort la calculette, le bilan de 2024 s’annonce déjà terriblement lourd pour l’élevage ovin.
L’air, le glacé, le brûlant, et toutes sortes de clartés jouent sur les pavés de la ferme en carré en une course qui accompagne la lente rotation des jours. Quelques images dorment à même la terre. Le ciel ce matin est une cour de récréation, des oiseaux s’y poursuivent, du gris et du blanc y jouent à la marelle, l’ombre s’assoit sur une petite chaise. Par la lourde porte l’air s’engouffre et la vie aussi dans la ferme de Jean-François Moesen, à Villers-l’Evêque.
Le ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval a estimé mardi en commission de la Santé de la Chambre que le coût d’une prise en charge par le fédéral de la vaccination obligatoire décidée pour 2025 pour les bovins et ovins serait de l’ordre de 35 à 40 millions. « J’ai déposé sur le bureau de la secrétaire d’État au Budget, il y a quelques jours, une proposition visant à prendre en charge les coûts vaccinaux », indique-t-il, espérant un avis positif de sa part et un soutien des autres vice-Premiers.
La campagne officielle pour la création d’un intergroupe sur l’élevage durable au parlement européen a été lancée le 19 novembre. Ce projet est porté par trois eurodéputés, dont le Belge Benoît Cassart, avec notamment le soutien de LivestockVoice, le lobby européen du secteur de l’élevage.
Depuis le 23 novembre, les mesures de protection contre la grippe aviaire ont été renforcées pour les élevages professionnels de volailles et ce, sur décision de l’Afsca et du ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval.
La décision a été prise par le ministre fédéral de l’Agriculture pour venir en aide aux secteurs d’élevage bovin et ovin qui font face à une situation particulièrement difficile en raison de la propagation de la maladie dans notre pays.
Alors que la durabilité est au cœur des enjeux agricoles, est-il possible pour les éleveurs de contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique sans pour autant mettre en péril les performances financières de leur exploitation ? La réponse est oui, selon les recherches de Caroline Battheu-Noirfalise. Cette agronome s’est notamment penchée sur cette question dans sa thèse axée sur la contribution des élevages laitiers à la sécurité alimentaire, un sujet au cœur de l’actualité.
L’Union professionnelle des vétérinaires (UPV) et son pendant flamand Verenigde Dierenartsen (VeDa) déplorent « la volte-face de l’Agrofront », constitué des syndicats agricoles de la Fwa, du Boerenbond et de l’Algemeen Boerensyndicaat, sur la question de la vaccination obligatoire du bétail contre la fièvre catarrhale et la maladie hémorragique épizootique. Les vétérinaires appellent, en effet, les éleveurs à collaborer.
Le gouvernement danois a annoncé lundi un accord entre partis majoritaires sur l’introduction d’une taxe carbone sur l’élevage en 2030, qui serait une première mondiale, dans le cadre d’un plan visant à verdir l’agriculture.
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