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Voix de la terre

Voix de la terre

La ballade des pendus

Voix de la terre « Frères humains, qui après nous vivez, n’ayez contre nous les cœurs endurcis, car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous merci. »
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Les ravages du mouvement perpétuel

Notre vieille voiture a rendu l’âme. Qu’elle repose en paix… Elle a très peu roulé : un peu plus de soixante mille kilomètres en dix-huit ans ! Je voyage tout le temps partout dans ma tête, mais quitte rarement notre ferme physiquement, au contraire de la plupart des gens, qui passent des centaines d’heures chaque année au volant de leur véhicule. L’être humain est un grand voyageur devant l’Éternel, et un vaste mouvement perpétuel motorisé anime le monde entier ! Pour le meilleur ? Ou pour le pire ?

Un mal qui répand la terreur…

Ils ne meurent pas tous, mais tous sont frappés ! Nos moutons sont malades de la Fièvre Catarrhale Ovine, FCO pour faire court, ou encore BTV – Blue Tong Virus –, virus de la langue bleue. Bref, une belle saloperie au goût de déjà-vu, de déjà-subi.

À Bonne Espérance, la bonne eau… m’émousse!

La fête des moissons à l’abbaye de Bonne Espérance, c’est traditionnellement un voyage dans le temps au pays des tracteurs millésimés. L’eau n’occupe généralement qu’une petite place, discrètement, loin derrière la bière de l’abbaye au col de mousse incomparable.

Rentrée des classes

Après avoir passé un joyeux juillet et un mois d’août doux, élèves et enseignants reprennent le chemin des écoles. Fini de rire et de s’amuser, quoique… Un fils d’agriculteur m’a avoué ne pas être mécontent de rejoindre les bancs de son institut pour s’y reposer, après deux mois intenses à travailler à la ferme! Un autre rentre avec des pieds de plomb et des bras ballants, tant l’enseignement scolaire l’assomme et ne répond pas à sa nature profonde, active et manuelle. Un autre encore se réjouit d’aller apprendre de nouvelles notions, pour se préparer au mieux à son futur métier agricole.

Un témoignage terre à terre: «cette année, on travaille à l’arrache!»

J’ai bien aimé l’expression, cri du cœur d’un agriculteur excédé par les pluies à répétition, des bombardements d’eau essuyés tout au long du printemps et de l’été ! Il se plaint également des rendements « médiocres » de ses céréales, selon ses dires. « Depuis dix ans, ça ne va plus. Les terres donnent de moins en moins, qu’il pleuve trop ou pas assez. Elles sont malades ! ». Il habite pourtant une région où le limon atteint une épaisseur de deux mètres, où l’altitude n’excède pas 150 mètres. « Elles vieillissent mal, comme moi, depuis que je n’ai plus de bétail ni de cochons ! ».

Le choix des lecteurs

J’emballe… les herbes folles

Il me faut avouer qu’il est amusant d’être à la fois « supporter » de l’agriculture en général et d’avoir pas mal d’amis écologistes, parfois assez « spépieux ».

Une vie à crédit

Chaque année lors de la Foire de Libramont, nous sacrifions au même rituel à notre arrivée, une sorte de tournée des grands-ducs inversée et matinale. Nous visitons les banques ! Elles aiment bien les agriculteurs et distribuent des entrées gratuites en veux-tu en voilà, puis les invitent avec insistance à venir petit-déjeuner ou prendre un verre. CBC, Crelan, BNP Paribas Fortis… Mais pourquoi donc ? Il ne faut pas avoir fait Polytech pour comprendre leurs motivations.

Jeux libramolympiques

Chaque Foire de Libramont est unique, qui nous apporte son lot de particularités et d’originalités ! En cette année bissextile 2024, l’évènement-phare de l’été tombe pile poil au beau milieu des Jeux Olympiques. « Citius, Altius, Fortius – Communiter » : plus vite, plus haut, plus fort – ensemble. Cette devise olympique pourrait s’appliquer au matériel exposé à la Foire, moyennant quelques adaptations : plus gros, plus sophistiqué, plus cher ; ou aux concours animaux : plus sélectionnés, plus productifs, plus fragiles. Des compétitions de toutes natures se tiennent au sein de la Foire, où s’opposent des personnes, des idées, des éleveurs, des commerçants, des syndicats…, lors de joutes plus ou moins amicales en fonction des enjeux… Qui donc fera ample moisson de médailles et de coupes ?

Mais où est donc passée la 7e compagnie?

Curieusement, TF1 repassait ce vieux film d’il y a 50 ans, entre les deux tours des élections législatives. Un hasard ? Moi qui pensais que l’autodérision était une spécialité belge, je me suis bien amusé en revoyant la description décalée de la bravoure du soldat « français moyen » en 1940 et la mise en exergue de ce qu’était la collaboration. De Gaulle, décédé peu avant la sortie du film, a dû se retourner dans sa tombe.

Bleu, blanc, et vert

Trois couleurs : bleu, blanc et vert. Elles ornent le drapeau du Lesotho -petit pays enclavé dans l’Afrique du Sud visitée naguère par le Sillon Belge- et l’étendard d’une immense région située en Argentine : la Patagonie. Ces couleurs pourraient évoquer également une coalition gouvernementale improbable, avec un parti blanc sans le moindre pigment politique. Pourquoi pas ? À dire vrai, notre « blanc bleu vert » désigne un projet d’étude mené pas le Centre de Recherche Agricole de Wallonie, le Cra-w. Le sujet me tient à coeur, car il met en avant une race bien de chez nous, le Blanc-Bleu-Belge, et étudie son impact sur les émissions de gaz à effet de serre.