Histoire de sucre: quand les rapports entre industriels et agriculteurs ne sont pas un long fleuve tranquille

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Je m'abonneLe feuilleton « Covid-19 » est bien parti pour durer, vague après vague… Mais ces dernières semaines marquent pourtant un tournant décisif, avec la mise au point et l’arrivée prochaine de vaccins ! « Vaccin » : d’où vient ce mot ? Comment cette nouvelle phase sera-t-elle négociée par les responsables sanitaires et politiques » ? Sans doute ceux-ci vont-ils encore nous surprendre ! La gestion de la pandémie ne cesse de nous étonner depuis le mois de mars, nous autres agriculteurs ! La médecine humaine gère les maladies virales différemment de la médecine vétérinaire, c’est le moins qu’on puisse dire… La biosécurité dans les exploitations d’élevage est infiniment plus stricte, et davantage efficace. Mais à quel prix pour les fermiers !
Pourquoi les émissions intéressantes passent-elles très tard à la télé ? Les spectateurs préfèrent sans doute le ronronnement des productions distrayantes, que l’on regarde sans trop se fatiguer. Réfléchir coûte quelques efforts… Téléphile à la petite semaine quand mes yeux disent « stop » à la lecture, je suis tombé par hasard sur « Matière grise », jeudi vers 23 heures, déjà en pyjama. Un mot rigolo a tout de suite percuté mes oreilles à moitié endormies : « agnotologie», étude de la production culturelle d’ignorance. L’émission était consacrée aux vastes manipulations mises en œuvre par des groupes de pression pour semer le doute dans le débat public, afin de jeter la suspicion sur des produits sains, nier l’urgence de certains défis à relever, ou pour innocenter des substances dangereuses, normaliser des modes de consommation destructeurs pour l’environnement. Les « agnotologues » ont du pain sur la planche en 2020, pour démonter les mécanismes de ces arnaques XXL. Le secteur agricole, tout particulièrement, n’échappe pas à l’emprise de ces « fabriques d’ignorance » !
Grande victoire pour les végétariens et les végans ; les députés européens ont rejeté toutes les propositions visant à réserver les dénominations utilisées pour les viandes exclusivement aux produits contenant de la viande. Rien ne changera donc pour les produits d’origine végétale et pour les dénominations ambiguës actuellement utilisées pour leur vente.
Comme on dit dans notre petit coin d’Ardenne : « Le mois de novembre s’ra co’vite passé ! ». Le sable du temps glisse entre nos doigts à une vitesse ahurissante, en cette année de disgrâce 2020 placée sous le signe de la Covid-19, de la « co’vite » tout court. Aux horloges, les aiguilles tournent fou et nous piquent nos instants et nos heures. À peine lundi entamé, on est déjà samedi. Hier, c’était le printemps confiné ; aujourd’hui, c’est déjà l’automne, encore confiné ; même les poules ne peuvent plus sortir… Ce temps, quel taon ! Toujours à nous harceler, à sucer notre bon sang de bonsoir, du matin jusqu’au soir !
Dans le Sillon Belge du 24 septembre 2020, deux articles ont plus particulièrement retenu mon attention. Tout d’abord, les ambitions climatiques de la Commission Européenne qui voit dans les biocarburants faits à partir de déchets, de résidus et de cultures énergétiques, la solution à notre approvisionnement en énergie. Autrement dit, elle compte sur la biométhanisation.
Tous les quatre ans, les élections aux USA nous gratifient d’un spectacle en bichromie rouge et bleue, truculent et fantasque, époustouflant dans sa démesure ! Cette édition a été particulièrement indécise, et le match entre Biden et Trump a tenu en haleine les médias du monde entier.
Bravo encore à Marc Assin pour sa voix du 22 octobre sur la vague de coronavirus et merci pour son message d’espoir à la fin de son texte. Personnellement, j’ai observé, le mercredi 14 octobre passé, de drôles de cas sur le quai des bus (à Visé) vers midi.
Mon épouse a failli faire une attaque, quand elle a découvert le sort « artistique » réservé aux deux beaux potirons donnés à une amie… Confinement oblige, celle-ci lui a envoyé sur WattsAp la photo, non pas d’une bonne soupe appétissante parsemée de croûtons, mais plutôt de deux « Jack-o’-lantern » illuminés de l’intérieur par des bougies chauffe-plats. De si délicieux légumes, poussés naturellement sur un tas de compost, et arrosés avec amour tout au long de l’été !
Les feuilles jaunissent, rougissent, prennent des teintes d’or puis tombent, tourbillonnent au vent. Tout en cet automne me ramène à toi.
L’hiver nous transit ; le printemps nous ravit ; l’été nous éblouit ; l’automne aujourd’hui nous saisit, et nous donne cette année bien des soucis. La saison des feuilles mortes présente deux faces : l’une scintillante sous la lumière oblique, parsemée d’ors et de couleurs fauves ; l’autre déprimante sous un ciel d’étain, giflée de bourrasques et de pluie. Les jours sont courts et parmi nous la Covid court, court, court… Pour garder le moral, il faut pas mal d’imagination ! La Toussaint, il est vrai, n’a rien d’une fête réjouissante, décoiffante, hilarante. Elle nous engage à être sérieux, à faire le bilan, à compter nos points, à calculer par exemple nos stocks de fourrage engrangé. Nos réserves de foin et d’ensilage entendront-elles chanter le coucou en avril ? Nos trésoreries passeront-elles le cap de l’hiver ?