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Voix de la terre

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Tic-tac, tic-tac, pique-PAC

Voix de la terre Pincez-vous si vous voulez : vous ne rêvez pas ! Dix à quinze degrés à midi, voire davantage en plein soleil, ciel bleu et brise du sud, Saint-Valentin n’a pas lésiné sur la chaleur de ses baisers, et depuis le 14 février, la météo s’est résolument mise en mode « printemps », avec six semaines d’avance. Les terres détrempées s’essorent à toute vitesse, et déjà, les rivières vagabondes gonflées d’eau rentrent sagement dans leur lit. D’ici quelques jours, il sera possible de labourer, de herser les prairies, d’épandre les fumiers. La ronde des saisons s’est accélérée pour un temps, entre vêlages et semailles. Tic-tac, tic-tac, l’horloge tourne et le temps s’enfuit. Et pour nous, depuis le 15 février, il est l’heure, ou plutôt « il est l’or monsignor » de remplir nos déclarations PAC de superficie.
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Un tien vaut mieux que deux tu l’auras

La semaine dernière, j’ai lu – en premier lieu – avec une grande admiration l’article concernant la nouvelle sucrerie à Seneffe. Les chiffres et les conditions, qui y sont énumérés, sont impressionnants et plein d’espoir.

Cependant, en seconde lecture de l’article, la vraie réalité nous saute aux yeux :

Gilets jaunes sur salopettes vertes

Bonne, ou mauvaise nouvelle ? Nous ne payerons pas de contributions sur les revenus déclarés de 2017, ceux-ci sont trop bas, deux fois inférieurs aux années précédentes. Faut-il se réjouir de se voir rembourser les versements anticipés, ainsi qu’un crédit d’impôt ? Certainement pas ! Ce résultat est tout simplement affligeant, consternant, désastreux ! Il signifie que, aux yeux du ministère des finances, nous avons travaillé en 2017 pour des cacahuètes ! Et 2018 s’annonce bien pire encore, sans que personne ne sonne le tocsin. Est-il temps de descendre nous-mêmes dans les rues et d’enfiler des gilets jaunes par-dessus nos salopettes vertes ?

Prendre son destin en main

Pour le secteur betteravier belge, le mois de janvier 2019 va être sacrément important et influencera certainement l’avenir de la betterave sucrière en Belgique.

Petits biquets…

Chatons, chiots, agneaux, veaux, poulains, poussins, canetons… : les animaux nouveaux nés nous attendrissent et donnent envie de les choyer, de les protéger. C’est plus fort que nous. Personne, à moins d’être psychopathe ou lobotomisé du cerveau, ne songerait à leur vouloir le moindre mal. Et pourtant… J’ai découvert l’impensable, dans la lecture d’un article consacré à un élevage industriel de chèvres laitières. Dès leur naissance, les chevreaux sont tués pour des raisons purement économiques, ou plutôt « sacrifiés », « euthanasiés », pour reprendre les euphémismes utilisés par le journaliste agricole. Seules les chevrettes sont conservées. Aïe, aïe ! Qu’en penseraient les enfants qui visitent les fermes pédagogiques enchantées, et prennent grand plaisir à caresser les petits biquets ?

Le choix des lecteurs

La paix des champs

Les fêtes de fin d’année sont traditionnellement l’occasion de donner et de recevoir les meilleurs souhaits qui soient. Nous allons récolter les bons vœux à pleines charretées, sans peut-être en apprécier toute leur signification. La nuit et le jour de Noël, nous baignerons dans une ambiance tout à fait particulière, où tout est douceur et bienveillance, où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et Paix sur Terre aux hommes de bonne volonté !

À la croisée de chemins…?

Les gilets jaunes se sont mobilisés à l’annonce d’une nouvelle taxe sur le diesel, au nom de l’écologie. Ils sont devenus la patate chaude du moment. Il est vrai que toucher au prix du carburant aujourd’hui, c’est comme toucher au prix du pain sous Louis XVI. Cela dit, en comptabilisant tous les prélèvements, des charges patronales à la TVA et aux accises, ce sont les 3/4 du revenu du travail qui passent, directement ou insidieusement, dans les caisses de l’État. Ils sont remontés contre les privilégiés du système, ce système qui fait pourtant rêver les migrants du monde entier.

Casser le naturel, il revient au galop

Ah ! Vingt ans ! L’âge de toutes les promesses, la fleur de la jeunesse, le début de la sagesse… L’an prochain, l’Afsca va fêter cet anniversaire mythique : on n’a pas tous les jours 20 ans, ça vous arrive une fois seulement, ce jour-là passe trop vite, c’est pourquoi faut qu’on en profite ! Baptisée à la dioxine et biberonnée par la filière alimentaire, la bougresse a bien grandi, depuis tout ce temps. En beauté ? En sagesse ? Chacun est libre de son jugement. Il a fallu qu’elle s’adapte, qu’elle soigne son acné juvénile tenace, qu’elle se construise une image sans peur et sans reproche dans une société d’enfants gâtés, aux exigences en constante évolution. Elle a sanctifié l’inox ultrapropre, elle a cassé le naturel, mais celui-ci se venge et revient au galop. Les règles d’hygiène et de traçabilité se durcissent sans relâche, avec à la clef des contrôles renforcés, étagés tout au long de la filière, appliqués à la lettre de la fourche à l’assiette. Et pourtant…

Du saucisson italien?

Le sommet des éleveurs à Libramont, troisième du nom, n’a pas touché les nuages en termes d’assistance, au contraire des deux éditions précédentes. Ce 29 novembre 2018, pas mal de fermiers n’ont plus osé s’y risquer, car grimper un sommet, ça vous coupe les jambes quand une fois arrivé là-haut, la visite guidée vous fait découvrir un panorama décevant et vertigineux, après une marche forcée par des sentiers bavards jalonnés de beaux discours, convenus et ahurissants. Montesquieu a dit un jour : «  J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers ».