Un mal qui répand la terreur…











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Pauvres moutons ! Habituellement, quand on les tond en juin, ils sont soulagés d’être débarrassés de leur trop chaude pelisse ; la seule crainte est de voir leur peau rasée transpercée par les rayons UV d’un soleil généreux. Cette année, leur strip-tease obligé les a laissés bien démunis pour affronter des températures proches de zéro degré lors de certains petits matins frisquets ! Les averses orageuses constituent leur pire cauchemar, tant leur peau dénudée est fragile et craint les morsures glacées de la grêle. Mes brebis font réellement pitié, en cette fin de printemps digne d’un automne. Elles pourraient toutefois se consoler en pensant à l’œuvre utile qu’elles remplissent en cédant leur précieuse laine à l’humanité frigorifiée. Hélas, plus personne n’en veut ! Quelle époque vivons-nous, d’ainsi jeter au rebut un bien aussi précieux ?

Comme c’est curieux, les évènements s’enchaînent et chacun en retient ce qui lui convient.

Vous vouliez du bleu ? Un mot, un geste : les élections ont fait le reste ! Par contre, le ciel météorologique n’a pas voté pour le bleu azur… Celui-ci se bagarre toujours et encore contre le parti gris des nuages, façon GLB, ce gentil monsieur qui fait la pluie et le beau temps en Wallonie : spécialiste des orages politiques, des chocs thermo-médiatiques et des fronts froids. Le jour tout proche arrive où notre région en aura fini avec les 50 nuances de gris, a-t-il promis. Du bleu, des bleus, des mots bleus, des maux bleus, un ciel bleu ! Que du bleu...


Saint-Médard nous a bien surpris, cette année ! Habituellement, il nous arrose copieusement en déployant sa panoplie de précipitations : ondée, orage, averses intenses, bruine tenace. Apparemment, il n’avait plus rien en magasin, après avoir vidé son stock de pluies en tous genres lors du mois de mai. Alléluia ! Nous avons bénéficié durant ce week-end d’une météo lumineuse, avec un famélique 14 degrés en Ardenne au plus chaud de journées enfin sèches, pour le plus grand soulagement des fermiers ! Les tracteurs ne chôment pas ces jours-ci, pour emblaver les derniers champs de pommes de terre, voire de maïs, et récolter une coupe d’herbe, la première le plus souvent. Et voilà que -PAF ! –, le lendemain neuf juin est aussi jour d’élection, et fête des pères dans la foulée, au beau milieu de tout ce travail à la ferme !







Ma petite vie d’agriculteur a compté jusqu’à présent quatre décennies, et peut-être arriverai-je à cinq. Quelle fut la plus désagréable d’entre elles ? Celle qui me laisse des souvenirs amers, durant laquelle les pires doutes m’ont assailli ? Sans hésiter, je réponds : les années 1990 ! Ces jours-ci, la crise de la dioxine « fête » ses vingt-cinq ans, et les images d’archives diffusées à la télévision m’ont rappelé ces dix années, les plus funestes qui soient pour notre agriculture paysanne. Retour vers l’enfer…


En guise d’étrenne en janvier, un lecteur assidu du Sillon Belge a déposé chez moi un cadeau fort à-propos et plein d’humour : un pluviomètre tout simple, à planter dans le gazon d’une prairie pour mesurer la générosité des nuages en constant défilé dans le ciel. Quel blagueur ! Ce monsieur, sans aucun doute, avait pressenti l’utilité de cet accessoire au cours des premiers mois de 2024. Depuis huit mois en effet, la pluie s’est amourachée de nos régions et s’invite chez nous à toutes les heures des jours et des nuits. Ceux qui voient volontiers les verres à moitié pleins lui trouveront de multiples qualités. Quant aux autres…


Ce jeudi 16 mai à 22h30, sur La Une, la Rtbf nous présenta un film sur la poudre de lait réengraissée à l’huile végétale. Le sujet était très intéressant, mais il comportait quelques imprécisions. Erwin Schöpges de Fairebel, grand défenseur des producteurs laitier, nous révélait que, depuis quelques années, l’industrie transformatrice réengraissait du lait écrémé avec principalement de l’huile de palme à destination de l’Afrique où cette pratique, interdite chez nous, est permise.
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