«Il vous faudrait une guerre!»

Recevez Le Sillon Belge chaque semaine chez vous et bénéficiez d'un accès à tout le site : Articles, météo et cotations des marchés agricoles
Voir l'offre d'abonnementAu risque de vous paraître banal, j’aimerais vous parler de la pluie et du bon temps, car j’ai eu grand plaisir, -vous aussi sans doute ! –, à retrouver ces jours-ci un coin de ciel bleu où luit un soleil rieur, après des semaines et des semaines de météo grise et humide ! Depuis la Toussaint, la pluie s’est incrustée chez nous. Omniprésente au-devant de la scène, elle s’est déclinée sous toutes ses formes : tantôt droite et battante, un autre jour venteuse et cinglante, puis fine et vaporeuse, quelquefois torrentielle et tourbillonnante… Nous avons eu droit à tout un catalogue d’averses intermittentes ou de précipitations continues, de quoi renflouer quelque peu les nappes phréatiques au niveau zéro, et rendre vie à nos sources et ruisseaux en panne sèche depuis l’été. Depuis la mi-janvier, -ouf ! –, les hautes pressions ont repris du poil de la bête. Les nuages se déchirent en lambeaux emportés par les vents, et personne n’est fâché de retrouver enfin un ciel plus dégagé.
Le 1er juin 2019 est décédé Michel Serres, un philosophe français tout à fait génial et passionnant. Né dans le sud-ouest de la France en 1931, il était fils d’agriculteur et son parcours exceptionnel porte la marque indélébile de son atavisme paysan. Il était « clairvoyant », et sa pensée perçait les apparences pour découvrir les faces cachées des sentiments humains. Un de ses sujets favoris touchait bien entendu l’agriculture, son évolution au cours du vingtième siècle, et toutes les leçons à tirer pour mieux appréhender notre avenir.
Je propose aux lecteurs du Sillon de prendre connaissance et faire connaître un article de France bleu intitulé
C’était un soir de la mi-décembre tout à fait ordinaire… sauf que pour une fois, je l’ai passé devant la télé. Il n’y avait rien d’exceptionnel ce soir-là : ni guerre, ni catastrophe, ni élection, ni coupe du monde. C’était le remplissage ordinaire : la non-formation du gouvernement, les grèves et manifs en France, les outrances de Donald Trump et… le miel qui m’a attiré comme une mouche sur une merde : une émission SANTÉ sur France 5 : « Les PESTICIDES, peut-on encore y échapper ? »
Épicéas, douglas, sitkas… : les sapins ne manquent pas en Ardenne ! Ils sont présents par millions, dressés fièrement dans nos forêts, alignés au cordeau en régiments comme des soldats prussiens, uniformes verts de gris et casques à pointe. Enfin, ces derniers mois, avec les attaques des scolytes, disons qu’ils sont beaucoup moins « dressés fièrement », et tirent pour certains une tête à faire peur, dépenaillés et squelettiques. Les sapins de Noël, par contre, gardent leur verdeur d’avance. Le secteur semble florissant : la Belgique est le troisième plus grand producteur d’arbres de Noël, derrière l’Allemagne et le Danemark. 85 % sont paraît-il exportés aux quatre coins du monde. Mon beau sapin, roi des forêts et des campagnes ?
Dix décembre, midi trente. La Grande Ferme est en effervescence ! On va fêter les soixante ans de mariage de Jules et Maria ! Tout le monde est au rendez-vous pour féliciter et choyer les deux octogénaires encore alertes : enfants, petits-enfants et toute la suite. Apéritif pétillant, buffet léger, discours bienveillants, cadeaux, fous rires, larmes à l’œil, nostalgie heureuse, rien ne manque pour une réunion de famille réussie !
Le 4e Sommet de l’Élevage à Libramont de ce 21 novembre n’a pas grimpé très haut en nombre, en terme d’assistance. Tant pis pour les absents, car ce Sommet fut fort intéressant. Les intervenants et conférenciers ont su prendre de l’altitude dans leurs propos, sans nous donner l’habituel vertige d’exposés trop techniques, ni la migraine assommante des données chiffrées. Comme qui disait, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. De clarté et de transparence, notre agriculture en a grand besoin, dans un contexte actuel de transition écologique qui modifie sans cesse les règles du jeu. Pour un mieux pour tous ?
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