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Voix de la terre

Voix de la terre

Les sanglots longs des nez longs

Voix de la terre PPA, où t’es. Où t’es ? Où t’es ? La complainte des sangliers wallons n’en finit pas d’endeuiller nos forêts. Leur saga singulière s’éternise, et le périmètre de sécurité frôle nos hauts plateaux ardennais. Pauvres gorets gaumais ! Adieu pâtés, boudins, rillettes, petits salés, jambons et tête pressée, issus des cochons d’Étalle, Saint-Léger ou Rachecourt… Les plus à plaindre sont nos amis aux longs nez, malades de la peste : haro sur les Gaumais ! En vérité, les vrais coupables de l’épidémie seront-ils un jour identifiés ?
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Le capital-terre

10, 20, 50.000 €? Combien vaut un hectare de terre ? Les prix se sont envolés depuis une dizaine d’années, dans toutes les régions wallonnes, de l’Ardenne à la Hesbaye, de la Gaume au Pays de Herve. Les vendeurs se réjouissent, tandis que les agriculteurs actifs se désespèrent de ce surenchérissement continu. Ailleurs dans le monde, la chasse aux terres est lancée, quitte à spolier et tuer les petits paysans, quitte à défricher des milliers d’hectares de forêts vierges. La terre devient une marchandise, et sa valeur d’échange est tout à fait déconnectée de sa valeur d’usage, principalement dans nos pays occidentaux très peuplés. Cette situation est nouvelle, et trahit bien la mentalité de notre société où l’argent est roi, car jamais auparavant dans l’histoire du monde, la terre n’a pris une telle valeur financière, aux dépens surtout de ses valeurs culturelles, sociales et sentimentales.

Vrais ou faux, les poissons d’avril courent toujours…

C’est connu : le premier avril, il faut se méfier des informations loufoques. Cette année, quelques jours avant le 1er avril, un ami vétérinaire me montre une info parue dans le dernier numéro de la revue professionnelle « Vétérinaria » : A la demande de son ministre, le CWBEA (Conseil wallon du bien-être des animaux) propose d’interdire le bocal rond pour les poissons rouges. Leur bonheur est dans l’aquarium à angles droits, paraît-il. C’est un problème important qui doit mobiliser toute l’énergie de notre excellence ministérielle. Incrédule, je souris en pensant « poisson d’avril ».

Impact de la faune sauvage sur les animaux d’élevage: des mesures publiques à prendre

Monsieur l’échevin de l’agriculture, Messieurs les élus locaux, Messieurs responsables à la DNF,

Nous, éleveurs de la commune de Saint-Hubert, avons décidé de vous interpeller suite à un problème qui nous préoccupe terriblement. L’impact de la faune sauvage, en particulier cervidés et sangliers, sur la santé de nos animaux d’élevage, bovins et moutons.

Un monde conquis

Quand la vie devient trop vache, elle se tétanise et perd sous elle tout son lait de bonheur ; elle se couche et ne veut plus se relever. L’article de la semaine dernière a suscité quelques émotions parmi les lecteurs du Sillon Belge : tel était le but de ma démarche, et je vous remercie de m’avoir lu !

Le choix des lecteurs

Quand la vie devient trop vache

En agriculture, le sujet est tabou entre les tabous, comme si l’évoquer pourrait contaminer ceux qui en parlent… Le monde d’aujourd’hui sanctifie la compétitivité, l’efficacité, le rendement, la réussite, le charme, la richesse. Il faut montrer sa force, donner l’image de quelqu’un bien dans sa peau, car le regard de l’autre vous condamnera aussitôt à l’exclusion si vous baissez votre garde et exposez votre mal-être, si vous transpirez la défaite, si votre âme anéantie ne veut plus, ne peut plus lutter… La dépression nerveuse, puisqu’il faut l’appeler par son nom, n’est pourtant pas une maladie des faibles ! Elle trouve son origine dans de multiples facteurs : éviter d’en parler est criminel, d’une certaine façon, car bien des existences pourraient refleurir à la lumière partagée d’une meilleure compréhension, et s’épanouir à nouveau au soleil de l’espoir. Osons regarder ce diable en face, droit dans les yeux !

Ce que poulain prend en jeunesse, il le continue en vieillesse

Alors que de nos jours, on parle beaucoup d’éthologie(étude scientifique du comportement des espèces animales dans leur milieu naturel) dans l’éducation des chevaux, de travail sans mors, d’imposer moins de contraintes à l’animal et plus de douceur, je reste perplexe…

Infomanie et infobésité

J’adore les nouveaux mots, les « néologismes », comme les appellent les linguistes très sérieux ! Au hasard de mes lectures, j’en ai trouvé deux très « parlants », autant qu’équivoques. J’en ai fait le titre du petit article de cette semaine. Tous deux concernent le monde des médias, du journalisme, d’Internet, toutes ces structures qui collectent, échangent, propagent, amplifient les informations, et au besoin les créent ou les dénaturent. Pour le meilleur… et pour le pire ! Au panthéon des crucifiés, le BBB vit son propre Golgotha.

Sucrerie de Seneffe: ou l’étincelle qui met le feu aux poudres

La sucrerie de Seneffe suscite beaucoup de débats… Dans ce contexte, un agriculteur nous livre sa vision et son analyse des échanges agricoles : les relations à l’industrie, les possibilités qui s’offrent aux agriculteurs par spéculation, l’individualisme persistant et destructif… « Je vous demande de prendre 20 minutes de votre temps afin de vous forger votre propre opinion. 20 minutes, bien peu de temps pour une grande décision ! Et si, vous trouvez cette analyse pertinente, faites la circuler ! », dit-il.

La faim pour guérir?

Chaque année, la médecine progresse et permet la guérison de maladies réputées autrefois incurables. Pourtant, de nouvelles pathologies apparaissent ou d’autres fort rares se développent de manière inquiétante. Ainsi, les maladies dites « auto immunes », -quand notre immunité est déboussolée et se retourne contre nous –, sont maintenant fréquemment identifiées, et semblent se répandre comme une épidémie dans notre population occidentale bien (ou trop, ou mal ?) nourrie : diabète de type 1, maladie cœliaque, lupus érythémateux, polyarthrite, etc. Les chercheurs s’arrachent les cheveux pour découvrir les causes profondes de ces dysfonctionnements immunitaires, afin de mettre au point des traitements adaptés. Récemment, des études très sérieuses menées sur des souris ont établi qu’un jeûne sévère peut aider à régler la subtile mécanique de nos systèmes de défense biologique. La faim engendre un stress excessif qui stimule les mécanismes de survie jusqu’à leur paroxysme. Le corps en « oublie » ses pseudo-souffrances ; le système immunitaire paniqué se remobilise et se concentre sur ce problème devenu très urgent. Il se reformate, comme un disque dur d’ordinateur qu’on vide de ses programmes déboussolés, pour les réinstaller ensuite et remettre de l’ordre dans tout un bazar devenu ingérable !