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Chair de poule…

Deux poules et un coq : mon vétérinaire m’a confié ces trois réfugiés, rescapés d’un massacre perpétré par Maître Goupil dans son poulailler. Reconnaissantes de les avoir sauvées, les deux poules nous offrent chaque jour un œuf ou deux, et le petit coq chante à tue-tête chaque matin sa joie d’être encore en vie. Ils ne connaissent pas leur chance, car des millions d’autres poules, moins favorisées par le destin, vivent des heures beaucoup plus sombres dans leurs poulaillers géants, au prise avec un renard fripon infiniment plus menaçant : Maître Fipronil, avatar de l’agro-industrie et de la chimie pharmaceutique. J’en ai la chair de poule !

La part des autres

La revue « Itinéraire bio » de ces mois de juillet-août, nous révèle que lorsque le consommateur dépense 100 € pour son alimentation, 8,2€ rémunèrent les producteurs. D’autre part, de ces 100€, sont issus 9,2 € de taxe. L’État touche donc, et ce de façon automatique, plus que le producteur, qui lui, doit éponger des coûts multiples pour engranger ces 8,2€ (matériel, bétail, aliments, soins, infrastructures, frais d’entreprises, foncier, contrôles, risques climatiques, crises alimentaires…, ceci en plus d’un travail physique et administratif des plus lourd, contraignant et parfois humiliant qui soit). Ces 8,2€, perçus par le producteur, produisent également pour l’État, d’autres taxes, par exemple sur le carburant et contributions sur les revenus.

Le miroir reconstitué

Le vieux Piette est mort !… Un vieux dur à cuire ce vieux Piette ! Je n’arrive pas encore à y croire… Un mois déjà et, songeur, je contemple les piles de cartons du vieux, ses archives comme il disait…

«À Rome, fais comme les Romains.Si tu es ailleurs, vis comme on y vit»

En tant que paysan, je tiens à réagir suite à l’article paru en page 4 du Sillon Belge du 30 juin sous le titre « Courage face aux ingrats ».

Je vous livre une pensée de Ambroise de Milan (337-397 de notre ère) : « À Rome, fais comme les Romains. Si tu es ailleurs, vis comme on y vit ». Cet adage doit inspirer certains citadins/ citoyens intolérants à se faire aux usages du lieu.

Je vous présente également un article transmis aux agriculteurs, il y a quelques années, par l’actuel Ministre fédéral de la mobilité, Monsieur Belot, Bourgmestre de Rochefort.

Alain Bourguignon

La foule aux yeux d’or

Alors, combien de visiteurs cette année à Libramont ? Cent nonante, deux cents, deux cent vingt mille ? Quel chiffre sera-t-il avancé fièrement, claironné haut et fort lorsque les derniers lampions de la grande fête estivale de l’agriculture se seront éteints ? Un nouveau record sera établi, nul doute à ce sujet, car l’événement, entre foins et moissons, rencontre un succès grandissant et ne cesse d’enfler démesurément.

Le choix des lecteurs

Courage face aux…

Il la surnomme « Madame Bobo », « l’intello qui se la pète », « la feignasse de la ville »… « Il », c’est un agriculteur ; « elle », c’est une citadine venue finir ses jours dans la maison qui l’a vue naître et grandir jusqu’à l’âge de 18 ans, avant de partir étudier et habiter pendant 50 ans dans une grande ville.

Courage face aux ingrats!

Comme beaucoup d’agriculteurs, nous avons profité de la chaleur de la semaine passée pour faucher. Dimanche, après des heures de tracteurs nous rentrons tard dans la nuit pour décharger nos boules de préfanés. Mon compagnon reçoit un SMS : une dame du village a été dérangée dans son sommeil. Cette villageoise, d’origine citadine, dort la fenêtre ouverte et a été réveillée par les deux tracteurs revenant à charge. Malheur !

Le Manège de la Licorne

Un jour, ma petite-fille de dix ans m’a confié son grand secret : plus tard, quand elle sera grande, elle aimerait élever des poneys Highland « plein autour de la ferme ». Ses immenses yeux bleu myosotis pétillaient d’étincelles, tandis qu’elle me parlait de son futur « Manège de la Licorne » ! Elle n’est pas belle, la vie ? À quelques années de ma retraite, je viens de me découvrir un successeur potentiel ! Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ! Qu’importent les animaux, pourvu que nos prairies soient occupées !

Vachement mal informé

Dans son article « Vachement bio », de ce 26 mai, B.E., émet des considérations que je voudrais rectifier. « Tenir une Holstein à moins de 6.000 litres ne doit pas être très rentable ».

La solitude du laboureur de fond

« Désespérément optimiste », ainsi me qualifie un ami agriculteur ! Lui-même semble avoir perdu la foi en son métier ; il vient quelquefois me trouver, pour remonter son moral défaillant. Je le vois souvent ces temps-ci, et dans sa conversation reviennent sans cesse les mots « crise », « harcèlement », « déprime », « suicide », etc. Pourtant, sa ferme modèle me semble très bien fonctionner. Alors, pourquoi sont-ils aujourd’hui si nombreux, comme lui, à exprimer une certaine fatigue du métier ? Pourquoi se complaisent-ils dans des sentiments négatifs ?