Ce qu’il faut savoir avant le 16 juillet

En place depuis le début du programme agroenvironnemental, la méthode permet aux agriculteurs de bénéficier d’une rémunération de 900 €/ha pour sa mise en place et son entretien.

Et ce pour une bonne raison ! Elles participent au maillage écologique en zone agricole et remplissent diverses fonctions, notamment celle de filtre naturel contre l’érosion des sols et les coulées de boues.

Ce rôle de filtre protège également les eaux souterraines et de surface contre la pollution par les nitrates ou les pesticides.

De tels aménagements accueillent la faune auxiliaire associée au contrôle des ravageurs de cultures. De manière plus générale, sa gestion extensive permet d’y trouver une flore et une faune plus diversifiée que dans la parcelle de culture adjacente.

Y avoir accès

La tournière enherbée doit être installée sur une terre de culture (et donc pas en remplacement d’une prairie permanente). Si elle répond aux dimensions requises (l’engagement est au minimum de 200 m de longueur sur l’exploitation, la largeur des tronçons est chaque fois fixée à 12 m), elle peut être localisée où l’exploitant le souhaite dans son parcellaire.

Une exception toutefois : pas d’implantation possible en bordure de prairie permanente ! Son impact environnemental est cependant optimal lorsqu’elle découpe la plaine agricole renforçant de la sorte le maillage écologique du paysage. Un maximum de 9 % de la superficie sous labour de l’exploitation peut lui être consacré. Il s’agit d’une méthode de base qui ne nécessite aucun avis d’expert, mais une demande d’aide Maec est obligatoire (à remplir au plus tard en octobre, puis à confirmer dans la déclaration de superficie).

Cahier des charges

Les tournières, comme tous les contrats agroenvironnementaux, portent sur une durée de 5 ans débutant le 1er janvier. Elles sont obligatoirement composées de graminées (50 à 85 % en poids) et de légumineuses. La fauche est autorisée entre le 16 juillet et le 30 septembre, avec 2 mètres de bandes refuges non fauchées. Le broyage est interdit, de même que le pâturage. Les fertilisants, amendements et traitements phytosanitaires le sont aussi, excepté le traitement localisé contre chardons et rumex avec un herbicide sélectif.

Côté législations

Le Programme de Gestion Durable de l’Azote (PGDA) impose une zone tampon de 6 mètres le long des cours d’eau où la fertilisation est interdite. De même, la législation sur l’emploi des produits phytosanitaires impose la même largeur de zone tampon, exempte de pulvérisation. L’implantation d’une tournière est donc tout à fait compatible avec ces deux législations.

Notons encore qu’une tournière enherbée peut être engagée comme surface d’intérêt écologique (SIE), mais la prime MAEC pour cette année-là retombe à 0 €.

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