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En 2018, les cultures comme les bourses ont déchanté

A l’heure de faire le bilan, il n’y a pas que les cultures qui ont souffert en 2018. Les bourses et en particulier les bourses européennes ne s’en sont pas sorties indemnes. Ces dernières signent d’ailleurs leur plus mauvaise performance de la décennie avec un BEL20 en lanterne rouge, qui affiche un recul de plus de 19%. Et c’est en particulier le secteur automobile et les banques qui affichent la pire performance sur l’année.

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Mais si l’Europe a déçu, que dire alors de la dégringolade de -24.59% connue par la bourse chinoise. Recul évidemment provoqué par la guerre commerciale qui a entrainé un repli de la croissance. Et la bourse américaine, qui avait réussi à se détacher nettement des autres bourses sur la première partie de l’année, termine aussi dans le rouge, mais limite les dégâts avec un recul en moyenne de 7%.

Quelles sont les causes de ces déconvenues ?

La première cause qu’il faut pointer est bien évidemment le déclenchement de la guerre commerciale par Trump et sa politique « America first ». Les conséquences ont percolé dans l’ensemble de l’économie mondiale avec un recul important des indices de confiance, en particulier dans le secteur manufacturier et une diminution sensible des flux commerciaux.

Et alors que cette guerre commerciale se déroule presque exclusivement entre les Etats-Unis et la Chine, l’UE, économie fortement ouverte sur le monde extérieur, a encaissé de plein fouet ce ralentissement du commerce mondial, ce qui explique en partie le recul des bourses européennes.

La deuxième grande raison, pourtant attendue, a été la politique monétaire aux Etats-Unis, avec trois hausses de taux en 2018 de la part de la Réserve fédérale. Ce n’est pas tant la hausse en elle-même qui a pesé sur les bourses, mais le ton volontariste et très agressif sur la poursuite de la hausse alors que l’économie américaine montre des signes de ralentissement.

A côté de cette guerre commerciale, l’Europe a été particulièrement malmenée à cause d’éléments endogènes. Le premier est clairement les tergiversations sur le dossier du Brexit. Ce dernier, de toute façon, aura un impact négatif sur la croissance de l’UE et de la Grande-Bretagne et a donc affecté les entreprises.

Le deuxième facteur est sans aucun doute le bras de fer entre l’Italie et la Commission. Même si un compromis a été trouvé, l’état de l’économie italienne fait craindre un non-respect de ses engagements et de nouvelles tensions sur les taux italiens.

En France, la situation s’est aussi sensiblement dégradée avec l’émergence du mouvement des « gilets jaunes » qui est venu perturber gravement l’activité économique.

Mais ce qui a surpris et décontenancé, c’est le ralentissement significatif de la croissance en Allemagne qui est tombée à 1.5% pour 2018 alors que le gouvernement tablait sur un taux de 2%.

Après cette année particulièrement négative pour les bourses, la hausse de la volatilité incite à la prudence. Car les facteurs déstabilisants sont toujours de mise et l’année 2019 pourrait donc être caractérisée par pas mal de soubresauts sur les bourses.

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