Les conséquences de la sécheresse se font ressentir sur le marché européen des grandes cultures

Recevez Le Sillon Belge chaque semaine chez vous et bénéficiez d'un accès à tout le site : Articles, météo et cotations des marchés agricoles
Voir l'offre d'abonnementDéficit mondial de matières premières et prix du pétrole élevé tirent les cours mondiaux du sucre vers le haut.
L’impact de la guerre en Ukraine sur les marchés céréaliers est important depuis le début de l’invasion russe. L’Union européenne apparaît comme un des plus gros exportateurs mis à contribution pour suppléer les blés russes et ukrainiens. Côté prix, tout dépend de l’évolution de la demande, prévue en baisse par le cabinet d’études agro-économiques Tallage, bien que celui-ci estime que leurs niveaux resteront élevés jusqu’en 2022-2023.
La Fao a mis à jour, ce 3 février, ses prévisions concernant la production mondiale de céréales en 2021, qui s’établissent à présent à 2.793 millions de tonnes, soit une hausse de 0,8 % par rapport à l’année précédente.
Durant le dernier trimestre 2021, les prix de l’ensemble des matières premières ont continué leur dynamique haussière dans un climat de forte volatilité. Face à des bilans mondiaux qui se tendent les marchés sont très réactifs à chaque nouveau facteur d’incertitudes (climatiques, douanières, sanitaires…).
Les récoltes de céréales dans l’hémisphère Nord ont accusé de sérieux retards. Si celles de blé tendre sont désormais achevées, celles de maïs ne sont pas toutes terminées. La fermeté des cours est toujours de mise dans le contexte de forte demande mondiale, de prix des énergies élevés et de nervosité des marchés.
« Le marché des engrais devient fou… », entend-on dans les campagnes. Et c’est vrai : les entrepôts se vident, les prix augmentent, les livraisons sont retardées… Comment expliquer cette situation ? Va-t-elle se prolonger dans le temps ?
Le Conseil international des céréales (CIC), qui a révisé le 18 novembre la production mondiale de grains à la baisse, prévoit en blé des stocks au plus bas sur neuf ans chez les grands exportateurs.
Alors que les prix des céréales tutoient des sommets encore jamais atteints, nombreux sont les agriculteurs à s’interroger sur les raisons de cette hausse et sur sa durée dans le temps.
La récolte totale de céréales dans l’UE-27 et Royaume-Uni inclus s’élèvera à 312,6 Mio t contre 315,1 Mio t en 2021, soit une baisse par rapport aux dernières prévisions publiées au mois de mai, estime dans son dernier bulletin prévisionnel le Coceral (commerce européen des grains).
Les marchés des grains ont été très animés cet été : aléas climatiques, retard des chantiers de récoltes, retour des achats à l’export. Les cours ont atteint de hauts niveaux. Cet automne, de nouvelles incertitudes planent, comme la menace du variant delta en Asie et l’augmentation du prix du fret, propice à de grandes incertitudes sur l’évolution des cours.
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