Protéger et valoriser les sols pour favoriser le bon développement des cultures











Recevez Le Sillon Belge chaque semaine chez vous et bénéficiez d'un accès à tout le site : Articles, météo et cotations des marchés agricoles
Voir l'offre d'abonnement
La route s’égare, piquetées à l’infinie de jaune, du minuscule et de l’imprévisible, les prairies. Fin de printemps, dans la justesse d’un souffle, tremblant dans son envol, lumineux dans son déclin. Des myriades de fleurs brûlantes de lumière. Comme une trappe dans le ciel, des chapelets de soleil, des effilochés de nuages dociles et ventrus. Il dit ce qui délivre, il dit ce qui tourmente. Clairière à droite, à quelques mètres de la frontière luxembourgeoise, la Ferme du Faascht. Mélody Kessler, Ludovic Peter et David Feller y ont réinventé la notion même d’exploitation agricole, en mêlant autonomie énergétique, valorisation des déchets, innovations agronomiques et sobriété hydrique.

La météo de ce printemps fut un peu particulière. Ces dernières semaines ont été globalement plus fraîches que le mois précédent. En plein air, c’était évident. En serres maraîchères, ce fut un peu plus nuancé, selon les orientations et les expositions. À côté de cela, nous devons être prêts à des températures élevées lors des semaines d’été. Le maintien d’une certaine humidité relative est aussi nécessaire pour permettre les floraisons et fécondations des légumes fruits, mais également pour assurer le bon fonctionnement des systèmes vasculaires des plantes.

Comme cela s’est produit à cinq reprises lors des huit dernières années, une période de déficit hydrique marque la conduite des cultures. La particularité de ce début de saison est que nous avons commencé l’année avec des structures de sol qui ont énormément souffert sous les fortes précipitations depuis l’automne 2023 jusqu’à l’hiver dernier. Or, un sol bien décompacté permet une pénétration des racines en profondeur après la levée ou la plantation.

Un excès de sel dans les parcelles maraîchères est loin d’être sans conséquence pour les cultures en place. Le phénomène est d’autant plus présent dans les serres, où seule l’irrigation permet de compenser l’exportation d’eau par les végétaux. Avant l’implantation des nouvelles cultures de printemps, des mesures correctrices doivent être envisagées, si nécessaire.

Il y a une demande de céleri-rave dans les fermes maraîchères diversifiées, en vente directe pour le marché du frais et pour les paniers, notamment. Cette production complète bien l’assortiment proposé à partir de fin août, aux côtés d’autres légumes comme la carotte ou le panais.







Le ciel y parle bas, son nom ressemble à une caresse de vent sur le visage. Paliseul, ceint de cathédrales vertes dressées pour les oiseaux et les silences. À la fois un lieu et un instant prolongé où les mouvements sont communiqués à l’immense par presque rien. C’est en bordure de la commune cernée de hameaux que Florent Gailly, véritable artisan du terroir, cultive son bonheur. Des asperges fuselées aux pointes ivoire et jade. C’est lui qui a donné le coup d’envoi, le 15 avril dernier, de la saison de ce délicieux légume de printemps. Un événement qui bénéficie du soutien de l’Apaq-w et son réseau « Table de Terroir ».

Les fermiers en diversification vers le maraîchage sont amenés à gérer la fertilisation de leurs parcelles en tenant compte de la mixité des productions. Ce seront les besoins des espèces cultivées qui feront la différence avec les grandes cultures. Par ailleurs, les objectifs et les moyens mis en œuvre diffèrent aussi de ceux destinés aux jardins potagers dont il fut question dans le précédent Sillon Belge.

Printemps, sa timidité aimantée, ce ciel gorgé de bleus, ce jour où la vie nous rend distrait, il mêle du rire et de la gravité au cœur nu de la vie. À Assesse, par ce temps tentant désaxé de lumières, c’est chez Semailles que plusieurs acteurs ont lancé, le 20 mars dernier, « Des semences aux légumes », un collectif composé de semenciers, multiplicateurs et maraîchers qui produisent des légumes issus de la biodiversité cultivée.

La culture du chou-fleur destiné au marché de gros et à l’industrie de la surgélation occupe des surfaces importantes dans les fermes spécialisées. Le chou-fleur hâtif trouve également sa place dans les exploitations maraîchères diversifiées, avec une commercialisation possible dès le mois de juin. Et pour ce légume, l’assortiment variétal proposé par les semenciers est en constante évolution.

Le choix variétal en production de racines de chicons évolue considérablement. En effet, plusieurs centres de recherche appliquée collaborent pour assurer une veille de ces progrès et nouveautés pour ce légume dont demande pour la vente en circuit court s’étend essentiellement d’octobre à avril.
Abonnez-vous à Le Sillon Belge
Voir l’offre d’abonnement