Sur le terrain, partage d’expériences

Face à la maladie qui sévissait toujours plus en dépit de nombreux traitements, mesures de biosécurité et de management, un éleveur et son vétérinaire ont recouru à l’autovaccination contre le mycoplasme.

L’élevage compte 318 bovins, dont 106 laitières et 212 viandeux. La maladie démarre voici près de 5 ans et va en s’aggravant. Le vétérinaire constate un grand nombre d’otites et d’arthrites chez les veaux âgés de 8 à 15 jours, des troubles respiratoires et des diarrhées chez les animaux âgés de 1 à 6 mois. En novembre 2020, l’autovaccin est commandé à l’Arsia et administré aux bovins.

L’éleveur

Comment avez-vous géré le problème ?

Les animaux ont d’abord été traités par notre vétérinaire. Nous avons pour notre part amélioré la ventilation des bâtiments, procédé à leur large désinfection, isolé les animaux qui devaient l’être, dépisté les bovins achetés avant leur entrée dans notre exploitation… Tout a été mis en œuvre par notre vétérinaire et nous-même mais sans succès. Pour lui, l’autovaccin était le dernier recours pour tenter d'arrêter la propagation de cette bactérie.

La maladie a-t-elle eu un impact financier ?

Certainement, les frais ont été importants: prestations vétérinaires, achat d'un taxi lait pasteurisateur, achat d'un pasteurisateur pour le colostrum, veaux à l'isoloir, désinfection totale de la maternité et de l'étable des jeunes veaux, mise en place d'une ventilation forcée, … sans oublier les pertes liées à la réforme des bêtes atteintes, les autres mourant malgré tous les soins.

Que pensez-vous de l’autovaccin ?

J’en suis très satisfait, au vu de la baisse des mortalités dans mes animaux ainsi que celle de la consommation d’antibiotiques.

Le vétérinaire

Comment s’est déroulée l’administration de l’autovaccin ?

A deux reprises toutes les vaches, quel que soit leur stade de gestation, ont été vaccinées ainsi que tous les veaux de 8 jours à 1 an. Seuls les bovins en fin d’engraissement n’ont pas été traités. Exceptée l’une ou l’autre réaction locale au point d’injection, aucun effet secondaire n’a été observé.

Quelles améliorations sont-elles apparues ?

Le nombre de veaux malades a fortement chuté ainsi que les mortalités. Seuls 2 veaux ont présenté une otite depuis la mise en place de la vaccination. Nettement améliorée, la situation doit donc rester sous contrôle. La lecture de la fiche SPOT* de l’élevage de mon client confirme également une amélioration de l’état sanitaire global du troupeau. Je ne peux que recommander le recours à l’autovaccin, lorsque toutes les tentatives possibles ont été mises en échec.

D’après l’Arsia Infos

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