Une page

se tourne pour l’isoproturon

À la suite de la décision de non-renouvellement de l’isoproturon au niveau européen, toutes les autorisations des produits à base de cette substance active seront retirées.

Concrètement, cela entraîne les dispositions suivantes :

– plus de vente de produits à base d’isoproturon après le 30 septembre de cette année ;

– plus d’application au-delà du 31 mai 2017 ;

– interdiction de l’usage de l’isoproturon à l’automne ;

– limitation de l’usage de l’isoproturon à 1,2 l/ha au printemps.

Cela signifie que la sortie d’hiver 2017 constitue la dernière occasion d’utiliser l’isoproturon.

Tous les produits contenant de l’isoproturon sont concernés : Arelon L (6897P/B), Augur (9107P/B), Calipuron (9011P/B), Herbaflex (9547P/B), Ipflo SC (6966P/B), Iso-Calliope (8261P/B), Javelin (7841P/B), Protugan 500 SC (8549P/B).

S’il vous reste de tels produits après le 31 mai 2017, ils seront à considérer comme produits phytopharmaceutiques non utilisables (PPNU) et traités de la sorte, c’est-à-dire stockés à part dans le local phyto et évacué lors des récoltes ad hoc.

Sur demande, vous pouvez recevoir les listes des produits autorisés en céréales réalisées à partir des données du Phytoweb. Ces listes sont aussi publiées sur notre site internet www.cadcoasbl.be.

Mouche grise : pas de risque !

Le niveau des populations de mouche grise des céréales est estimé par la mesure des pontes dans des sites connus pour leur être favorables. Réalisée la dernière semaine du mois d’août, lorsque les pontes peuvent être considérées comme terminées, cette tournée consiste à prélever des échantillons de terre sur 5 cm de profondeur, puis d’en extraire et d’en dénombrer les œufs de mouche grise. Ces prélèvements se font sous betteraves, couvert de référence, le plus favorable aux pontes.

Sur 36 champs analysés, aucun ne dépassait le seuil d’intervention (au maximum 170 œufs/m² < au seuil 300 œufs/m²). Globalement, le risque est donc plus faible encore qu’au cours de ces trois dernières années, où la mouche grise n’a fait quasiment aucun dégât. Le Cadco a commencé les analyses par les sites les « plus à risques ».

Au vu des résultats actuels, il est assez probable qu’aucun traitement de semence contre mouche grise ne doive être appliqué cette année.

Les analyses se poursuivent et les résultats complets seront communiqués dans le prochain avertissement.

M. De Proft

, coordination scientifique « ravageurs »,

X. Bertel

, coordinateur Cadco

Le direct

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