c’est s’assurer la réussite de ses vêlages
À leur mariage en 89, Cécile se lance dans un élevage d’une cinquantaine de bêtes. « Étant donné que l’étable de commerce est sur le même site que l’élevage, nous avons vite été confrontés à des problèmes de grippes. »
Raison pour laquelle, le couple opte pour une race plus rustique : la Charolaise. Malgré les croisements, le couple rencontre encore des soucis liés à des diarrhées, aux pattes… Laurent achète alors Seigneur, un taureau limousin qu’il destine au croisement sur les charolaises.
Le virus de la limousine gagne le couple et le cheptel s’agrandit. Leurs premières génisses viennent d’Ardenne, ensuite de Corrèze… L’élevage évolue et, systématiquement, Cécile investit dans des animaux inscrits. Le but ? Améliorer davantage la génétique du troupeau. « On aperçoit encore des restes de Charolais dans le pelage de certaines bêtes, mais nous voulons arriver à terme à du pur limousin. »
À l’heure actuelle, le troupeau se compose de quelque 140 mères, de leur suite et de 8 reproducteurs.
Éviter une génétique de bêtes sauvages
Les lots en prairie
En ce qui concerne les lots, l’éleveuse répartit ses femelles en 4 g
Tous les vêlages à l’automne…
… Et au pré !
Autre avantage de grouper les naissances à l’automne : le fait qu’elles aient lieu à l’extérieur. Bien que les génisses rentrent le soir à l’étable, la grosse majorité des animaux vêlent et restent dehors, ce qui réduit aussi considérablement les problèmes de diarrhée. « Une fois qu’elles sont à l’extérieur et qu’elles y rejettent leurs eaux… Tout est plus facile ! »
Toutefois, un tel nombre de vêlages en si peu de temps demande de la surveillance… d’autant plus que cette année, l’exploitante a connu des problèmes lors de la mise bas. Entre jumeaux, veaux gras, pertes de matrice, cul devant, césariennes… Cinq nouveau-nés sont morts.
Le choix du taureau est primordial
« Quoi qu’on en dise, avoir un taureau valable joue énormément dans la réussite des vêlages », estime Cécile. Si les éleveurs se fournissent en reproducteur dans quelques bons élevages wallons, ils se rendent également une fois par an en France dans le berceau de la race pour s’en procurer un.
« On prête fort attention à l’accouplement et on est bien conseillé. Certains éleveurs choisissent leur reproducteur de façon aléatoire et s’étonnent de rencontrer des difficultés lors des mises bas… C’est le meilleur moyen de se dégoûter d’une race ».
« L’année dernière, je n’ai raté qu’une naissance… cette année, on a rencontré davantage de problèmes. Pour moi, ils sont essentiellement dus au choix du taureau. »
Elle en veut pour preuve : « J’ai dû aider près de la moitié de mes génisses à vêler, ce qui n’arrive pas souvent ! C’est une question de génétique. Quand on se sert pour la première fois d’un taureau les résultats sont toujours un peu aléatoires. »
Une ration plus fibreuse
En ce qui concerne la ration, les bêtes reçoivent du foin, du préfané (ray-grass, pois). L’appétence est améliorée grâce à de la pulpe et des radicelles. Malgré la fibrosité de leur assiette, les animaux la consomment relativement bien. Y sont encore ajoutés minéraux et correcteurs.
« À travers l’alimentation, on essaie que les veaux aient du lait de bonne qualité… ils sont ainsi mieux protégés des problèmes de diarrhée.
Débouchés
Une fois le sevrage terminé, les jeunes sont vermifugés et mis au pâturage. Pour Laurent, les trois semaines en prairie leur permettent de bien « démarrer ». Les broutards quittent systématiquement l’exploitation vers 9 mois chez un seul et même engraisseur. Quant aux génisses, le couple en garde une quarantaine pour le renouvellement du troupeau, le reste part aussi à l’engraissement.
« Si auparavant, tous nos pro