Le processus de minéralisation débute dès le retournement de la prairie. Son intensité varie selon les conditions de température et d’humidité. Les quantités d’azote libérées au cours des deux premières années sont toutefois très importantes et varient de 300 à 700 kg N/ha. Le PGDA encadre les pratiques de destruction des prairies permanentes dans le but d’éviter le lessivage de l’azote libéré.
Afin de maximiser le potentiel d’absorption de l’azote libéré dans le sol par la culture qui succédera à la prairie, la destruction, qui peut être réalisée par voie mécanique (labour, déchaumage) ou chimique , ne pourra se faire que du 1er février au 31 mai.
Le choix de la culture succédant à la prairie et les pratiques de fertilisation doivent répondre aux exigences suivantes :
- l’épandage d’azote organique est interdit durant les deux années qui suivent la destruction ;
- l’épandage d’azote minéral est interdit pendant la première année qui suit la destruction ;
- l’implantation de légumes ou de légumineuses (sauf en cas de couvert prairial) est interdit durant les deux années qui suivent la destruction.
Le retournement d’une prairie permanente est strictement interdit pour 150 des 240 sites Natura 2000 de Wallonie, et ce depuis le 1er janvier 2015. En ce qui concerne les autres sites, la destruction est un acte soumis à l’autorisation de la direction extérieure du département de la Nature et des Forêts (DNF).
Prairies permanentes
Pour rappel, l’Europe impose aux États-Membres le maintien de leurs superficies de prairies permanentes. En Wallonie, la surface totale actuelle est stable. Si cette situation venait à changer, l’obligation individuelle de rétablir des prairies au niveau de l’exploitation entrerait en application.