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Combiner théorie et pratique,

pour appréhender les réalités du métier

S’il est un secteur nécessaire pour assurer la continuité des travaux dans les exploitations et les entreprises agricoles, c’est bien celui de la mécanique agricole. Or, il s’agit d’un métier confronté depuis quelques années à une pénurie de personnel qualifié qui, à terme, pourrait se révéler inquiétante et compromettre le bon fonctionnement des entreprises agricoles. À l’attention des jeunes désireux de se lancer dans cette carrière, l’Ifapme propose des formations en alternance dans ce domaine.

Temps de lecture : 6 min

L’une des raisons pouvant expliquer la pénurie de mécaniciens en machines agricoles et horticoles est probablement liée au peu de publicité qui est faite autour de ce métier. Cette profession a pourtant des atouts indéniables : il s’agit d’un travail varié, d’un secteur en évolution constante avec un niveau de sophistication pouvant être très élevé, offrant un emploi assuré et de très belles perspectives pour les jeunes…

Mais il faut aussi se rendre à l’évidence que la formation n’est pas aussi simple à assurer qu’il n’y paraît : il est difficile, voire impossible, pour une école disposant de moyens limités de suivre l’évolution technologique du matériel agricole moderne.

En alternance

C’est à ce niveau que la filière de formation de l’Ifapme (Institut de formation en alternance pour les petites et moyennes entreprises) se révèle particulièrement avantageuse : la solution de la formation en alternance permet à l’apprenant de combiner chaque semaine des cours (en classe et en atelier) et un travail en tant qu’apprenti ou stagiaire chez un patron.

Les cours reçus lui permettent de comprendre les bases du métier, en ce qui concerne les différentes matières à maîtriser pour appréhender l’univers de la machine agricole. Ces matières et ces cours sont nombreux : moteur, transmission, machines agricoles, électricité, électronique, hydraulique, soudage…

Par ailleurs, le fait de travailler en tant qu’apprenti ou stagiaire le plonge directement au cœur d’un atelier professionnel, dans lequel il se retrouve confronté aux réalités du métier. Cet apprentissage se fait bien entendu de manière progressive, avec l’appui de l’employeur.

Grâce à l’alternance, l’apprenant se retrouve au contact des dernières technologies et peut donc suivre leur évolution. Il a aussi l’occasion de bénéficier des conseils de mécaniciens professionnels, de rencontrer les clients et de communiquer avec eux, d’évoluer dans un environnement professionnel doté d’un équipement et d’un outillage complets. C’est aussi là qu’il peut se rendre compte au mieux des qualités dont il doit faire preuve : sérieux, motivation, dynamisme, réactivité…

Un métier très varié

La profession de mécanicien en machines agricoles et horticoles est tout sauf ennuyeuse. Elle est même extrêmement variée. Effectivement, le mécanicien est appelé à travailler sur des machines très diverses : il doit pouvoir, durant la même journée, passer d’un tracteur à une faucheuse, puis à une moissonneuse-batteuse, un pulvérisateur ou toute autre machine agricole. Ceci nécessite de réelles aptitudes intellectuelles et manuelles.

En effet, il doit assurer les gestes techniques nécessaires mais aussi maîtriser le fonctionnement de tous ces matériels et disposer de certaines connaissances agronomiques afin de régler correctement ces machines en fonction des conditions locales rencontrées.

Outre les tâches plus routinières d’entretien et de maintenance, il est amené à procéder à des recherches de pannes et à poser des diagnostics, à réparer des dommages ou des casses, à mettre en service des nouvelles machines, à prodiguer des informations et des conseils aux clients, et parfois aussi à apporter des adaptations ou des modifications à certains matériels, tout en s’assurant qu’ils restent conformes aux exigences légales (en matière d’homologation, de circulation sur la voie publique…).

Enfin, il est appelé à effectuer des dépannages sur le terrain en saison. À ce niveau-là aussi, la formation en alternance se révèle très utile : le dépannage sur le terrain est un travail très spécifique, bien loin de l’univers de l’atelier. Il faut travailler avec un matériel présent sur place et plus limité, en extérieur (et donc dans des conditions moins favorables et moins confortables), être rapide et efficace…

Engagement rapide !

Au terme de cette formation, les opportunités d’emploi sont réelles et nombreuses. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’employeur engage l’apprenti ou le stagiaire qu’il a lui-même formé, dès que celui-ci a reçu son diplôme. Le patron y voit un avantage direct puisque son nouveau mécanicien est un habitué de la maison : il connaît déjà l’organisation de l’atelier, le matériel, les clients, les collègues… Bref, il est prêt à travailler directement dans un environnement qu’il connaît parfaitement.

Deux filières de formation

L’Ifapme propose en fait deux filières de formation : l’apprentissage (dès 15 ans) et la formation de chef d’entreprise (à partir de 18 ans) :

L’apprentissage

Accessible dès l’âge de 15 ans, la formation en apprentissage « Mécanicien de tracteurs et machines agricoles et horticoles » est destinée aux jeunes qui ont suivi au moins les deux premières années de l’enseignement secondaire (général, technique ou professionnel).

D’une durée de 3 ans, cette formation se déroule comme suit : 3 ou 4 jours par semaine, l’apprenant travaille comme apprenti (sous contrat) dans une entreprise. De plus, 1 ou 2 jour(s) par semaine, il suit des cours dans le centre de formation de l’Ifapme à Perwez pour les cours spécifiques et, au choix, dans un autre centre Ifapme pour les cours généraux (français, mathématiques, droit, commerce, monde contemporain et humain).

Au terme de son apprentissage, il se verra décerner un certificat de fin de qualification, grâce auquel il sera déclaré mécanicien qualifié dans le métier de mécanicien de tracteurs et machines agricoles et horticoles.

La formation de chef d’entreprise

Les candidats âgés d’au moins 18 ans peuvent accéder à la formation de chef d’entreprise « Mécanicien de tracteurs et machines agricoles et horticoles », qui donne lieu à l’obtention d’un diplôme donnant accès à la profession de chef d’entreprise en matériel agricole. Autrement dit, le titulaire de ce diplôme peut s’établir en tant que concessionnaire et engager du personnel. Il est à noter que, pour obtenir ce diplôme, il faut également réussir une formation en gestion ; à ce sujet, l’Ifapme offre différentes formules, notamment une formation accélérée en gestion (en 3 mois).

La durée de la formation de chef d’entreprise est de 2 ans mais, si le candidat ne répond pas aux conditions d’entrée exigées, elle est assortie d’une année supplémentaire de cours préparatoires. Les exigences d’admission en 1ère année de chef d’entreprise sont les suivantes :

– soit avoir suivi et réussi la formation en apprentissage ;

– soit être titulaire du certificat de l’enseignement secondaire du second degré dans les sections générale, technique ou artistique ;

– soit posséder un certificat de réussite de l’enseignement secondaire du troisième degré de l’enseignement professionnel et, dans ce cas, être en possession du certificat de qualification.

Si le candidat ne se trouve pas dans ces conditions d’accès, une année de cours préparatoires devra être suivie avant la 1ère année de chef d’entreprise (sous réserve de satisfaire à certains critères d’admission, mais ceux-ci sont évidemment beaucoup plus larges).

La formation de chef d’entreprise se fait également en alternance puisque l’apprenant doit être stagiaire dans une entreprise. Ce stage, d’une durée égale à la formation (2 ou 3 ans), peut se faire de façon libre (non rémunéré) ou sous une convention de stage Ifapme (rémunéré).

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