Le projet Duraphyto : la transition à travers champs

Face au questionnement du citoyen par rapport à l’impact santé des pesticides, aux relais plus que fréquents dans la presse et aux décisions politiques quant à leur emploi, la FWA, l’UAW et la FJA ont voulu donner la parole aux acteurs du secteur. Huit réunions thématiques par spéculation ont ainsi été organisées durant les hivers 2016 et 2017. Au cours de celles-ci, différents experts de l’administration, de la recherche, de la transformation… sont intervenus.

Suite à ces rencontres, l’intégralité des informations présentées dans les exposés a été reprise dans un dossier complet et l’ASBL Duraphyto a été créée. Son but ? Aller plus loin que l’action syndicale et porter un projet durable de limitation de l’usage et de l’impact des produits phytopharmaceutiques, tout cela en partenariat avec les agriculteurs. Le projet entend plus particulièrement intégrer l’ensemble des composantes de la durabilité : l’environnement mais aussi la pénibilité du travail, la santé et l’aspect économique.

Anne bedoret, exploitante en grandes cultures classiques près de Binche et à l’initiative de Duraphyto explique « On est dans la même idée de proactivité que décrit Madame Lambert. L’objectif est de montrer qu’on avance. Il existe une véritable volonté de repartir du terrain et de voir les solutions qui peuvent être apportées. C’est ce qu’on propose dans « le projet transition à travers champ » ».

Avec Bernard Decock, du service d’étude de la FWA, elle apporte quelques exemples de coopérations développées au sein du projet. « Les avertissements sont un bel exemple de coopération locale. Le centre m’informe mais je peux aussi lui apporter de l’information utile aux autres agriculteurs si je décèle une situation problématique ». Faire partie d’un réseau d’agriculteur est également une bonne manière de coopérer. « Je décide d’acheter un nouveau pulvérisateur. Évidemment, le commercial me renseignera correctement mais rien ne faut l’avis concret d’un autre utilisateur », explique Anne Bedoret. « Changer c’est toujours un risque mais si mon voisin me voit tester de nouvelles pratiques culurales, alors peut-être osera-t-il aussi le faire… et même s’il s’informe juste du résultat, c’est une bonne chose », continue-t-elle.

« Notre volonté est véritablement de mettre les agriculteurs au centre de la réflexion et, en collaboration avec eux, voir sur quels éléments on peut avancer. On renforce une dynamique déjà présente. Ça concerne tous les types de productions, tous les types de filières… On souhaite accompagner tous ceux qui veulent entrer dans cette démarche », dit Bernard Decock.

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