«Les entrepreneurs ont besoin du Marché unique pour continuer à travailler en temps de crise», plaide la Ceettar

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Je m'abonneIl existe un risque de «pénurie alimentaire» sur le marché mondial à cause des perturbations liées au Covid-19 dans le commerce international et les chaînes d’approvisionnement alimentaire, ont averti les présidents de deux agences de l’ONU et de l’OMC.
La consommation en circuit court connaît un certain succès depuis le début de l’épidémie du coronavirus. Les maraîchers wallons profitent de cette situation même si tous ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux habitués aux marchés communaux en plein air vont devoir trouver d’autres canaux de distribution alors que les fermes disposant d’un petit magasin annexe ou proposant des paniers de produits tournent à plein régime.
Alors que l’ensemble de la filière poursuit ses efforts pour maintenir la collecte et la transformation du lait ainsi que l’approvisionnement en produits laitiers, il est d’ores et déjà acquis que la crise du coronavirus infligera de lourdes pertes économiques au secteur durant les mois à venir.
Les exportations de produits agro-alimentaires de l’Union européenne ont atteint un niveau record en 2019, permettant aux 27 de dégager un excédent commercial également record, selon un rapport publié vendredi par la Commission européenne.
Le cours du jus d’orange connaît une forte hausse cette semaine, sous l’effet d’une demande importante des consommateurs espérant qu’un peu de vitamine C les aidera à combattre le nouveau coronavirus.
Chercheur en microbiologie moléculaire au centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad), Roger Frutos s’intéresse au lien entre la présence de coronavirus chez les chauves-souris et la structure de leur environnement. «Au-delà des mesures d’urgence sanitaire, la lutte contre de futures épidémies passera par de meilleures pratiques dans les marchés et élevages d’Asie du Sud-Est».
Les ministres de l’Agriculture et de la Pêche de l’Union européenne ont appelé mercredi à une aide ciblée aux deux secteurs impactés par la crise du nouveau coronavirus, en plus des mesures générales annoncées par la Commission européenne à l’économie.
Les producteurs laitiers constatent une forte baisse des prix de la poudre de lait et du beurre sur les marchés et redoutent que cela ne se répercute très prochainement sur leurs revenus, qui, bien souvent, peinent déjà à couvrir leurs coûts de production. «Il n’y a plus d’acheteurs pour la poudre de lait. Les laiteries ne trouvent pas d’acquéreurs. Tout le monde a peur et attend», résume Erwin Schöpges, président de l’European milk board (EMB) et membre du syndicat belge de producteurs laitiers MIG.
Le Vietnam a annoncé suspendre ses exportations de riz, afin de préserver ses propres stocks dans un contexte de pandémie de Covid-19. Le pays d’Asie du sud-est est en plus confronté à une sécheresse et à une salinisation du delta du Mékong.
A l’instar de nombreux autres pays européens, les Pays-Bas souffrent de la pénurie de main-d’oeuvre pour assurer les récoltes en raison des restrictions de circulation liées à l’épidémie de coronavirus. Alors que l’horticulture ornementale est complètement à l’arrêt, les autres secteurs agricoles s’inquiètent du manque de bras faute de travailleurs saisonniers. Un appel a dès lors été lancé à la population afin d’ «aider à maintenir l’approvisionnement alimentaire aux Pays-Bas».