Malgré le Covid-19 et ses multiples répercussions, la Commission européenne tarde à intervenir sur les marchés agricoles

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Je m'abonneLes cours d’ingrédients laitiers ont été affectés dès février par les 1ers effets économique, surtout en Chine, de la pandémie de Covid-19, dans un contexte où les disponibilités paraissaient bien ajustées à la demande. La baisse des cours risquent de se prolonger dans les prochaines semaines, notamment si les acheteurs se font attentistes et tablent sur un excès de disponibilités dans les prochains mois. On peut redouter une baisse de la demande en produits laitiers, notamment dans les pays déficitaires.
Les prix poursuivent leur remontée en Irlande, Allemagne et Pays-Bas face à une offre contenue et une demande plus soutenue. C’est aussi le cas au Royaume-Uni malgré la baisse de la livre. Le constat est mitigé en Pologne où les prix restent au plancher.
L’année 2019 a encore battu tous les records en termes d’échanges agroalimentaires de l’UE avec 270,5 Mrds € de produits échangés, en hausse de 7 % par rapport à 2018, indique la Commission européenne dans son rapport annuel. Pour 2020, la survenance du Covid-19 pourrait inverser cette tendance haussière.
Les entrepreneurs mettent tout en œuvre pour continuer à prester leurs services aux agriculteurs, pour que l’approvisionnement du marché en produits alimentaires ne s’interrompe pas. Mais ils ne pourront pas le faire si les Etats membres de l’Union européenne décident de se barricader derrière leurs frontières respectives.
Perturbés par l’épidémie de coronavirus, les prix mondiaux des produits alimentaires reculent de 4,3 % par rapport à février.
Les écoles ont réçu une circulaire émanant du Gouvernement spécifiant, entre autres, la disposition du Conseil national de sécurité suivante: «Les excursions scolaires de plusieurs jours sont interdites jusqu’à la fin de l’année scolaire ».
A Hong Kong, après avoir dans un premier temps cédé à la panique liée au coronavirus et vidé certains rayons de supermarchés, les consommateurs se tournent désormais vers les producteurs locaux de ce territoire fortement dépendant des importations.
La pandémie de Covid-19 menace de pénuries des centaines de millions de personnes dans le monde, majoritairement en Afrique, qui dépendent des importations de denrées alimentaires et des exportations pour les payer, a prévenu vendredi l’Onu.
La récolte de café au Brésil, qui doit débuter en mai, risque de rapporter beaucoup moins que d’habitude à cause de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. A cause du manque de travailleurs saisonniers, la récolte d’un tiers des grains Arabica et de tous les grains Robusta est menacée.
La Belgique comptait en 2019, 36.111 exploitations agricoles, un nombre stable par rapport à 2018 (-0,13%), selon des données publiées par Statbel.