Du saucisson italien?











Recevez Le Sillon Belge chaque semaine chez vous et bénéficiez d'un accès à tout le site : Articles, météo et cotations des marchés agricoles
Voir l'offre d'abonnement
Alice est fâchée sur son papa, révoltée comme on peut l'être à douze ans, sans limite ni concession. Il lui avait promis de l'accompagner pour sa rentrée scolaire en secondaire, afin de visiter avec elle son nouvel établissement et rencontrer ses professeurs. Promis, juré, craché! Seulement voilà, il n'a «pas eu le temps», car il lui fallait emballer 200 boules de préfané, avant «qu'il ne pleuve». Déjà en juin, il n'avait «pas eu le temps» d'assister à la remise de son CEB, car il devait presser du foin avant «qu'il ne pleuve». Il n'était pas arrivé à temps à la cérémonie, avant qu'elle ne pleure...

Aujourd’hui, on fait des « city-trips » en Europe comme la génération précédente allait « à la mer du Nord » une fois par an. Ainsi, j’ai visité Lisbonne récemment et j’ai pu me rendre compte qu’un des plus grands parcs urbains boisés du monde, une merveille environnementale de 1.000 hectares représentant 10 % de la surface de la ville, s’appelle… Monsanto.

Dans le Sillon Belge du 7 septembre dernier, il a été question de feuillages-fourrages destinés aux animaux en temps de disette. Une amie aux origines vietnamiennes m’a raconté une autre histoire de feuilles, beaucoup moins sympathique et vieille de cinquante ans, lorsque son pays s’est vu aspergé pendant dix ans par un défoliant célèbre, l’Agent Orange. Le grand frère malpropre du Roundup-glyphosate est revenu au-devant de l’actualité ces jours-ci et nous rappelle à quel point les pesticides peuvent constituer la face sombre et négative de notre profession d’agriculteurs.

En septembre, les feuilles en voient de toutes les couleurs, c’est peu de le dire : feuilles d’arbre qui s’étiolent et jaunissent, feuilles de betteraves et de pommes de terre qui fanent et flétrissent, feuilles de papier qui se lisent ou s’emplissent. Ces feuilles-là, et toutes les autres méritent bien quelques lignes en leur honneur !

Quand on est attaché à l’agriculture, Libramont est incontournable. Il y a les objectifs précis et les retrouvailles au hasard des stands et des allées. Il y a aussi les rencontres fortuites. Ainsi, dans la surchauffe de cette édition 2018, Libramont en été m’a fait penser à Noël en hiver, mais avec un conte de fée à l’envers.







Les adultes grimacent à leurs démons, Louisa rit aux anges. Du haut de ses quelques mois, elle contemple le monde de ses grands yeux tout neufs, et babille ses commentaires dans sa langue bien à elle. Son papa a beau être traducteur et multilingue, sa maman magyarophone et germanophone, ils ne comprennent pas son langage, mais perçoivent tout le bien-être et le bonheur qui rayonnent de leur petite fille, comme d’un doux soleil de printemps.

La planète se réchauffe. Avec ce beau printemps et cet été, on se croirait dans le sud de la France, en Corse, en Italie… en Nouvelle-Calédonie !



Le Ministre Di Antonio recommande de manger « local », de privilégier les circuits courts !
Abonnez-vous à Le Sillon Belge
Voir l’offre d’abonnement