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Voix de la terre

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«La maison brûle et nous regardons ailleurs!»

Voix de la terre En ce début d’année, j’ai décidé de ne plus être sage. Au diable les vœux mielleux. La haine, voilà un vilain mot. Mais c’est le sentiment le plus juste pour qualifier mon dégoût pour la pollution tous azimuts aussi bien sur les bords de nos chemins de campagne jonchés de plastiques, de canettes de coca, de bière que dans le monde en général. Notre consommation exagérée de produits finis « hyper » emballés en tous genres. L’obsolescence des appareils électro-ménagers, les achats par internet dont 40 % reviennent pour échange ou même pas… et qui sont détruits car c’est trop coûteux de les retrier et de les dispatcher dans leurs énormes stocks. Comme disait Jacques Chirac : « la maison brûle et nous regardons ailleurs ». Tous sont d’accord pour dire qu’il avait vu juste mais personne ne bouge.
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4.000 km de haies vives!

Green-washing ou réelle volonté de verdir la Wallonie ? Notre nouveau Gouvernement Régional s’est fixé un objectif pour le moins surprenant : planter 4.000 km de haies vives ! J’applaudis à quatre mains cette idée fort sympathique, mais j’ai comme un doute. Où, qui, comment ? N’ont-ils pas les yeux plus grands que le ventre ? Les agriculteurs auront en tout cas l’occasion de redorer leur blason, mais la motivation sera-t-elle au rendez-vous ?

Vive la RT

Tout le monde s’accorde à reconnaître que la Raffinerie Tirlemontoise est une entreprise très performante. Elle atteint on ne peut mieux ses objectifs : vendre le plus cher possible le sucre et ses sous-produits, amortir encore et encore son outil de travail et ce jusqu’à la corde, acheter au prix le plus bas possible les betteraves aux planteurs. Personne ne peut critiquer ces pratiques qui sont monnaie courante dans le monde industriel qui tourne autour de l’agriculture.

Le sucre de Seneffe ne sera pas de trop quoi qu’on en dise!

J’ai lu avec intérêts dans l’Echo du 12 octobre un article intitulé « Dernière ligne droite pour la sucrerie de Seneffe ». Ancien cadre supérieur de l’industrie sucrière belge, je reste sensible à tous les remous qui entourent la réforme européenne et la disparition des quotas et je reste très informé de toutes les péripéties qui animent le secteur depuis fin 2017.

Né un 16 octobre

Drôle de date anniversaire ! Le destin m’a fait naître un 16 octobre, et dès lors, il était inscrit dans les astres que je serais agriculteur, car ce jour-là est déclaré « Journée Mondiale de l’Alimentation » depuis le 16/10/1945, date à laquelle fut créée l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation, dans le contexte d’un après-guerre chaotique où la pénurie en nourriture faisait de nombreuses victimes dans l’Europe en ruines.

Ce qu’ils peuvent faire, nous pouvons le faire aussi!

À quelques jours de la fin de l’ultime souscription (31/10) de la CoBT, il manque environ 360 mille tonnes d’engagements pour finaliser le projet. Au-delà des 1.300 planteurs ayant déjà adhéré dont bon nombre d’entre eux vont à nouveau souscrire, l’objet de ce billet est de mettre en lumière la frilosité, le scepticisme voire l’incrédulité des autres adhérents potentiels ; sans doute les attentistes et les opportunistes qui arriveront trop tard car ce projet se fera ou ne se fera pas et, s’il démarre, nous n’aurons plus besoin d’eux.

Le choix des lecteurs

Et si on se posait les bonnes questions?

Comme bon nombre, je suis allé voir le film « Au nom de la terre » avec un Guillaume Canet extraordinaire dans son rôle. J’en reviens assez bouleversée et remplies de questions et d’inquiétudes concernant notre avenir. Et si nous agriculteurs, étions responsables de la situation dans laquelle nous sommes ?

6 sur 10: les mots pour en parler

Les journaux adorent les phrases chocs, les titres aguicheurs. Tout de suite, le regard du lecteur est attiré par les quelques mots imprimés en gras, et son attention plonge aussitôt dans le thème évoqué. Ainsi, au hasard d’une flânerie dans les rayons d’un supermarché, -on meuble comme on peut les courses avec Madame –, je suis tombé sur un intitulé accrocheur, bien en vue au fond de la page de tête de l’Avenir du Luxembourg, sous la photo des Diables Rouges qui s’apprêtaient à rencontrer la « très redoutable » équipe de Saint-Marin. On pouvait lire : « 6 exploitations bovines viandeuses sur 10 ont fermé leurs portes en Wallonie, au cours des dix dernières années ! ». Sapristi ! Ils auraient pu écrire 3 sur 5, ou encore 60 %. « 6 sur 10 » leur semblait-il davantage interpellant, sans doute ?

Euh, quoi de neuf, Docteur?

Un flot continu d’informations inonde notre vie de tous les jours. En principe, celles qui nous concernent personnellement devraient attirer notre attention, nous avertir d’une opportunité à saisir ou d’un danger à combattre. Hélas, les médias nous noient littéralement de données en tous genres. Un fait nouveau chasse l’autre et ce qui devrait nous intéresser s’éloigne trop vite de nos préoccupations. Ainsi, les actualités des derniers mois, chaudes et encombrées, nous ont fait quelque peu oublier un sujet des plus brûlants : la prochaine réforme de la Politique Agricole Commune de l’Union Européenne.