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Voix de la terre

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Virus &Cie

Voix de la terre Atchoum ! ¡Achú ! Atchim ! Achoo ! Hatsjoe ! Hatchi ! Etciú ! Apchkhi ! Apsiu ! Apchixa !… Le monde éternue dans toutes les langues, mais on ne répond plus guère « À vos souhaits ! », « Salud », « Jesus », « Gezondheid », « God bless you », « À tes amours, et que les tiens durent toujours » , etc. Fini de rire ! Le Covid-19 a mis le port des masques au goût du jour, et les enrhumés larmoyants sont regardés de travers, pestiférés des temps modernes qui font trembler ceux qui les croisent et les fuient. Le coronavirus chinois nous a bien eus ! Les médias alimentent la psychose et nous offrent une vue imprenable sur un chaos provoqué par une toute petite chose, d’autant plus redoutable qu’elle est invisible à l’œil nu, détectable uniquement par de puissants microscopes, ou par des analyses spécifiques.
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Foule sentimentale

Le 1er juin 2019 est décédé Michel Serres, un philosophe français tout à fait génial et passionnant. Né dans le sud-ouest de la France en 1931, il était fils d’agriculteur et son parcours exceptionnel porte la marque indélébile de son atavisme paysan. Il était « clairvoyant », et sa pensée perçait les apparences pour découvrir les faces cachées des sentiments humains. Un de ses sujets favoris touchait bien entendu l’agriculture, son évolution au cours du vingtième siècle, et toutes les leçons à tirer pour mieux appréhender notre avenir.

Années chlorophylle?

2020, « twenty twenty » disent les anglophones. Nous venons -déjà !- d’entamer la troisième décennie du 21e siècle, lequel, mine de rien, avance à grands pas sur son chemin pavé de bonnes et moins bonnes intentions… 2020 sera-t-il vain ou divin ? Je ne suis pas devin. Sortirons-nous vingt cœurs des multiples défis présents et à venir ? L’année qui s’achève consacre en tout cas une flopée de belles résolutions, dont ce fameux Green Deal lancé par l’Union Européenne, deux mots qui claquent au vent et sonnent le grand branle-bas de combat contre le réchauffement climatique. Sur qui va-t-on taper cette fois encore ? Je crains le pire…

Dans quel monde vivons-nous?

C’était un soir de la mi-décembre tout à fait ordinaire… sauf que pour une fois, je l’ai passé devant la télé. Il n’y avait rien d’exceptionnel ce soir-là : ni guerre, ni catastrophe, ni élection, ni coupe du monde. C’était le remplissage ordinaire : la non-formation du gouvernement, les grèves et manifs en France, les outrances de Donald Trump et… le miel qui m’a attiré comme une mouche sur une merde : une émission SANTÉ sur France 5 : « Les PESTICIDES, peut-on encore y échapper ? »

Le choix des lecteurs

Mon beau sapin!

Épicéas, douglas, sitkas… : les sapins ne manquent pas en Ardenne ! Ils sont présents par millions, dressés fièrement dans nos forêts, alignés au cordeau en régiments comme des soldats prussiens, uniformes verts de gris et casques à pointe. Enfin, ces derniers mois, avec les attaques des scolytes, disons qu’ils sont beaucoup moins « dressés fièrement », et tirent pour certains une tête à faire peur, dépenaillés et squelettiques. Les sapins de Noël, par contre, gardent leur verdeur d’avance. Le secteur semble florissant : la Belgique est le troisième plus grand producteur d’arbres de Noël, derrière l’Allemagne et le Danemark. 85 % sont paraît-il exportés aux quatre coins du monde. Mon beau sapin, roi des forêts et des campagnes ?

La terre et ses enfants

Dix décembre, midi trente. La Grande Ferme est en effervescence ! On va fêter les soixante ans de mariage de Jules et Maria ! Tout le monde est au rendez-vous pour féliciter et choyer les deux octogénaires encore alertes : enfants, petits-enfants et toute la suite. Apéritif pétillant, buffet léger, discours bienveillants, cadeaux, fous rires, larmes à l’œil, nostalgie heureuse, rien ne manque pour une réunion de famille réussie !

Co-opérons!

À Paris, ils étaient bleus pour la plupart, comme il se doit ; à Berlin, nombre d’entre eux étaient verts, rien d’étonnant ; à Bruxelles, pas un chat, ni gris, ni noir… Lorsque les tracteurs français et allemands défilent dans leurs capitales, franchement, ça a de la gueule ! Quand les agriculteurs se rassemblent et manifestent, ce n’est pas pour rire, ou pour se plaindre de broutilles, surtout nos voisins germains, des durs à cuire disciplinés… Ils en ont gros sur la patate, ras la casquette du « black friday » des prix agricoles soldés à prix sous le plancher, qui dure toute l’année et depuis des décennies. Ils en ont marre des normes, des directives ; plein le dos des administrations, et des donneurs de leçon qui nous infantilisent. Trop, c’est trop : marre d’être systématiquement dénigrés, exploités, soumis aux caprices du bon peuple, du grand commerce et des finances…

Mieux pour tous?

Le 4e Sommet de l’Élevage à Libramont de ce 21 novembre n’a pas grimpé très haut en nombre, en terme d’assistance. Tant pis pour les absents, car ce Sommet fut fort intéressant. Les intervenants et conférenciers ont su prendre de l’altitude dans leurs propos, sans nous donner l’habituel vertige d’exposés trop techniques, ni la migraine assommante des données chiffrées. Comme qui disait, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. De clarté et de transparence, notre agriculture en a grand besoin, dans un contexte actuel de transition écologique qui modifie sans cesse les règles du jeu. Pour un mieux pour tous ?

Nos amies les bêtes

Nous ne sommes pas seuls, avec nos veaux, vaches moutons, cochons, couvées… ! Aux alentours de nos fermes, vivent toutes sortes d’animaux dits « sauvages », petits ou gros, discrets ou envahissants, banals ou surprenants. Ainsi, l’autre soir, j’ai pu observer une drôle de bestiole au pelage hirsute gris-roux, de la taille d’un gros chat. Sa longue queue était annelée, et sa tête présentait un masque de Zorro : un raton laveur ! Il s’est éloigné sans trop se presser, pas effarouché pour un sou, de sa démarche un peu pataude. Que faisait-il là, à des milliers de kilomètres de son Amérique d’origine ? Un bel animal, sans conteste ! Il paraît que son espèce est invasive, et impacte négativement nos écosystèmes. Il faut les dénoncer, les pourchasser, les éliminer. Haro sur les ratons ! Je pense plutôt qu’il faut vivre et laisser vivre nos amies les bêtes, qu’elles soient ratons laveurs, écureuils, chats sauvages, taupes, renards, sangliers, belettes, fouines, rats musqués, blaireaux, chevreuils, et toutes les autres…