Des histoires de terres et d’arbres

Les étudiants de 1ère et 2e bacs ont ainsi eu l’occasion d’assister à une conférence peu commune : celle d’une juriste bolivienne, Carmen Gonzales. Cette oratrice est directrice de la région de Valles en Bolivie pour la Fundacion Tierra, une ONG bolivienne qui travaille au développement rural durable des populations paysannes indigènes. Partenaire d’ADG Gembloux, la conférencière a exposé, de façon claire et documentée, les problématiques liées à l’accès à la terre, leur accaparement, le rôle des femmes et l’évolution de l’agriculture bolivienne.

De leur côté, les étudiants de 3e année de la finalité « Environnement » ont assisté à un exposé donné par un conseiller de l’Asbl Nitrawal, dans le cadre du cours de « Gestion des effluents d’élevage ». Cette intervention a permis de faire un rappel des dispositions à respecter en matière de collecte et de stockage des engrais de ferme. Les étudiants ont ensuite visité deux exploitations de la région sous l’angle des infrastructures de collecte et de stockage des effluents, ce qui leur a permis d’avoir un échange direct avec les agriculteurs concernant les opportunités et contraintes liées à la mise en œuvre des impositions du PGDA (Programme de Gestion Durable de l’Azote en agriculture).

Les Liberterres

Dans le courant du mois d’avril, les étudiants du 1er bac auront l’occasion d’assister au film « Les Liberterres », dans le cadre de leur cours d’« Economie rurale » :

« Des histoires de rébellion contre les dérives de l’industrie agro-alimentaire. « Les Liberterres » suit le parcours de 4 paysans qui ont tourné le dos, définitivement, aux méthodes de l’agriculture conventionnelle. Rebelles et passionnés, ils résistent à tous ceux qui veulent sonner le glas de leur liberté. »

Se former sur le terrain

Outre ces événements au sein de l’école, les étudiants partent régulièrement se former sur le terrain.

En février, dans le cadre du cours de « Construction rurale », les étudiants de 3e TGA (« Techniques et Gestion Agricoles ») ont eu l’opportunité d’aller visiter la Ferme Deweydt, située à Montzen et gérée par M. Roebroeks et ses filles.

Cette porcherie comprend un élevage de 220 truies et leurs porcelets en engraissement. Sa particularité : leur alimentation se fait exclusivement sous forme de soupes qui permettent de valoriser beaucoup de « coproduit » locaux (lactosérum de fromageries, pains de boulangeries, eaux blanches de laiteries, drêches de dattes de siroperies…).

Le moment venu, les porcs finis sont vendus en grande partie chez Detry, à Aubel, et une petite partie est proposée en « filière courte » au magasin de la ferme, directement du producteur au consommateur.

C’était là une belle occasion supplémentaire de se rendre compte de la réalité de terrain et des divers débouchés offerts par ce type d’élevage.

Dans le cadre du cours de « Gestion agricole », les étudiants du 2ème bac, finalité TGA suivent une formation en traite : par groupe de 2, ils participent à la traite des vaches de la ferme de l’école (salle de traite moderne 2x10 postes), matin et soir pendant une semaine. Ils suivent également une formation théorique et pratique d’une journée sur la traite et la qualité du lait, dispensée par le Comité du lait de Battice.

Gestion d’un patrimoine forestier

Nouveauté pour les étudiants forestiers (2e et 3e bacs) : ils sont amenés à vivre une mise en situation réelle, grâce à la collaboration d’un propriétaire privé qui a accepté de leur confier la gestion de son patrimoine, composé de près de 220 ha.

Cette expérience, menée dans une forêt privée située à Himbe (Ouffet), se divise en plusieurs étapes.

La première journée ne concernait uniquement que le 3e bac en F & N (forêt et nature), composé de 25 étudiants. Le but de cette journée était de réaliser un parcellaire de la propriété, numérisé via un logiciel de « Système d’Information Géographique » (SIG). Les étudiants, répartis par groupes de 2, ont dû relever les différents peuplements présents (essences, types de régime, points particuliers, délimitation des peuplements) sur leur propre zone afin de pouvoir numériser les données par la suite.

Dans cette expérience, il s’agit principalement d’une intégration des cours de SIG et de Sylviculture. Deux autres journées de terrain sont prévues. Affaire à suivre…

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