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Topinambour, ne lui parlez plus de disette

Nos grands-parents associent le topinambour aux restrictions alimentaires provoquées par les guerres. Ceux pour qui il était devenu l’essentiel du menu chaque jour n’en gardent pas forcément un bon souvenir. Mais cela ne doit pas occulter les grandes qualités culinaires de ce légume.

Temps de lecture : 4 min

Le topinambour, Heliantus tuberosus, est une plante de la famille des astéracées (anciennement composées). Il est proche du tournesol quant à sa classification botanique. Le regain d’intérêt pour les légumes anciens lui redonne des couleurs.

Tout terrain

Ce légume se développe avec vigueur même dans des sols ingrats. Mais les meilleurs résultats sont obtenus sur des sols fertiles. Il valorise bien un apport de compost avant plantation (200 kg par are).

Le jardiner peut produire son propre plant: le topinambour se multiplie par les tubercules, comme la pomme de terre. Mais contrairement à cette dernière,il ne souffre que très peu de maladies transmises d’une année à l’autre. Nous pouvons donc sans risque de perte de rendement récupérer quelques tubercules de notre production et les replanter pour l’année suivante.

On plante en avril

Plusieurs variétés sont disponibles. Préférons celles donnant des tubercules aux formes plus ou moins régulières. Violet de Rennes, Rouge du Limousin, Sakhalinski blanc sont des alternatives à Topinhol qui reste une référence.

Une rotation de 4 ans est recommandée.

Nous plantons le topinambour en avril, en espaçant les tubercules de 50 cm dans la ligne. La production est importante: environ 3 kg de tubercules par mètre de ligne. Si vous souhaitez en planter plusieurs lignes, celles-ci seront écartées l’une de l’autre de 80 cm. On plante à 10 cm de profondeur.

On récolte en hiver

L’été, la haute tige (2 à 3 m) porte des grandes et magnifiques fleurs jaunes qui embellissent les jardins. Pour que les tiges ne se couchent pas sous le vent, il peut être intéressant de les tuteurer. Ce n’est pas tant pour le topinambour mais plutôt pour éviter que ses tiges ne recouvrent les cultures voisines.

L’enracinement est puissant et dispense d’arrosage même période de sécheresse. Les tubercules se développent lors des jours décroissants.

Le feuillage noircit dès les premières gelées. Nous pouvons alors le sectionner un peu au-dessus du sol pour faciliter l’accès à la ligne à récolter lors des semaines suivantes.

Les tubercules résistent bien au froid hivernal. Nous les laissons en terre et les récoltons de novembre à avril, au fur et à mesure des besoins. Pour faciliter la récolte en période de gel, nous pouvons recouvrir la ligne de feuilles mortes ou de paille.

À partir d’avril, les tubercules encore en terre vont produire de nouvelles tiges. Leurs qualités pour la cuisine et leur saveur s’altèrent alors rapidement.

Nous pouvons laisser quelques tubercules dans le sol pour passer l’hiver, les récolter au printemps au moment de la plantation au nouvel emplacement.

Multi-usages

Les tubercules se savourent de différentes manières: dans les potages potages, cuits à l’eau salée, frits et crus. Ils contiennent de l’inuline. Leur goût s’améliore de novembre à mars.

Lors de la digestion, l’inuline se transforme en fructose. Les médecins le conseillent aux diabétiques et hypoglycémiques.

Les tubercules ont parfois une forme compliquée. De nombreuses recettes prévoient leur emploi en cuisine sans besoin de les peler, mais simplement en les lavant et les brossant.

À surveiller

Le topinambour est peu sujet aux maladies. Le Sclérotinia peut y trouver un terrain propice à son extension s’il est déjà présent. Évitons de cultiver ce légume après une chicorée (chicon, frisée, scarole, etc.) à moins de s’assurer que cette culture n’était pas contaminée l’année précédente.

Les limaces et les campagnols peuvent ronger les tubercules et s’en nourrir.

Encombrant ?

Le topinambour est facile à cultiver. On peut presque dire qu’il est plutôt difficile de s’en débarrasser tant les repousses au départ de petits tubercules laissés en terre sont vigoureuses.

Une solution aisée est de laisser repousser les tubercules, involontairement oubliés en terre, en avril et début mai, sans travailler la terre pour ne pas retarder le processus. Quand les repousses ont une trentaine ou une quarantaine de cm de hauteur, on les arrache avec les tubercules et on les emmène sur le tas de compost ou elles ne tarderont pas à se décomposer.

F.

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