On estime qu’il reste aujourd’hui 5 à 10 % à planter. Cela concerne le plus souvent des variétés spécifiques (comme la Lady Anna, ou certaines variétés du frais par exemple) nécessitant des plantations plus tardives ou en conditions plus chaudes, ou des parcelles particulièrement lourdes. Certains ont retardé une partie de leurs plantations en espérant récupérer en fin de campagne de plantation du plant moins cher.
Les plantations ont commencé fin mars et seront complètement finies (sauf de rares exceptions) avant le 1er mai, ce qui n’est pas loin d’un record ! Certains chantiers ont été retardés par des retards ou lenteurs en matière de livraison de plants. Les conditions d’implantation et les structures étaient en générales bonnes à très bonnes. Lors de la première décade d’avril les températures étaient supérieures aux normales saisonnières, ce qui n’était nettement plus le cas lors de la seconde décade qui a été glaciale. Durant toute la période, il a fait sec, avec des fonds secs également et très peu de réserves d’humidité dans le sol
Dégâts de gel
En Allemagne, les gelées de milieu de semaine passée ont affecté les cultures de hâtives allant du Kaiserstuhl (dans le pays de Bade, pas loin de Colmar) dans le Sud-ouest jusqu’au Burgdorf en Basse Saxe dans le Nord-ouest. Malgré l’irrigation mise en route comme moyen de lutte contre le gel, des centaines voire des milliers d’ha ont souffert un peu ou beaucoup de 2 ou 3 nuits avec des températures descendant parfois jusqu’à 6 à 8ºC sous zéro. Au mieux les hâtives auront du retard, au pire les rendements seront affectés. Globalement il n’est plus question d’une récolte extra précoce tel qu’imaginé il y a un mois.
En Flandre-Occidentale des dégâts réels sont signalés en primeurs sous plastique destinées aux criées, mais aussi en parcelles de hâtives industrielles déjà levées. Cela va de quelques folioles touchées à la perte considérable de tiges et de feuilles, entraînant le plus souvent un retard de croissance (re-formation de feuillage) estimé entre 1 et 3 semaines. Le potentiel de rendement n’est pas forcément affecté, mais la plante tend à refaire plus de tiges et plus de tubercules, ce qui peut pénaliser le calibre moyen.
Dégâts signalés aussi aux Pays-Bas, dans le Sud et l’Est du pays (Tholen, Maastricht notamment), et en France (Hauts-de-France jusque dans le centre du pays).
, le 25 avril