On utilise finalement assez peu d’herbicides dans les prairies. Pourtant, les inconvénients sont directs. Les adventices ont une plus faible teneur en matière sèche que l’herbe, la digestibilité est plus basse que celle de l’herbe, leur valeur nutritive (VEM, DVE) est inférieure à celle de l’herbe, la valeur de structure est également plus faible. Patrick Piessens : « Si un bon pâturage produit 12 tonnes de matière sèche par ha, le même, qui contient des adventices, plafonne à 10 tonnes. À 23 cent/kg de matière sèche, on perd 460 euros/ha. On peut encore ajouter la moitié l’année suivante, ce qui fait une perte de rendement de 690 euros/ha. Un désherbage de 100 euros, ce qui est déjà très cher, est rapidement amorti. Outre le rendement financier, il faut également se rendre compte qu’il y a des plantes toxiques, certaines influencent le goût et l’odeur de l’herbage, et parfois, le désherbage est une obligation légale, quand il y a des chardons, par exemple ».