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Gembloux consulte ses agriculteurs

en vue d’une 2e phase d’implantation

La lutte concertée contre les coulées boueuses est engagée avec intérêt par la ville de Gembloux. Au cœur de ce projet : le miscanthus, dont la biomasse peut aussi servir de combustible. Deux séances d’informations éclairent ces nouvelles perspectives. À ne pas manquer !

Temps de lecture : 2 min

La ville de Gembloux poursuit ses efforts pour doter les « points noirs » en matière de coulées boueuses de la commune, de bandes antiérosives de miscanthus. Cette plante, une graminée rhizomateuse pérenne, possède un potentiel important de production de biomasse et est cultivée à des fins non-alimentaires (bioénergie, biomatériaux). En 2017, près de 3 ha de miscanthus ont été implantés en bandes linéaires de 15 mètres de large sur une série de points noirs communaux. C’est le Centre indépendant de promotion fourragère (Cipf), expert dans la culture du mais et du miscanthus, qui a réalisé et suivi les plantations pour le compte de la ville de Gembloux.

Agriculture et société

Ce projet, lancé par la Ville de Gembloux et accompagné par ValBiom, constitue une approche tout à fait innovante en Wallonie. Elle est avantageuse aussi bien pour les agriculteurs partenaires que la commune.

Les avantages sont en effet multiples pour la ville bénéficiaire. Outre leur coût relativement faible, les bandes de miscanthus ne nécessitent aucun entretien ni renouvellement durant 20 ans. En outre, si l’efficacité du miscanthus s’avère comparable à celle de la fascine, les nettoyages et curages de voiries, d’égouts, de bassins d’orages ainsi que les dégâts aux habitations diminueront en fréquence et intensité et ce, de manière durable.

Pour les agriculteurs, l’implantation de bandes de miscanthus peut également être vue comme une opportunité. L’entretien du dispositif est nul puisqu’il se régénère d’année en année. Seuls un ou deux traitements herbicides seront requis à l’implantation. Ensuite, la culture ne nécessite plus aucun traitement phyto. Par ailleurs, la vente de la production de la bande antiérosive ou son utilisation à la ferme permet de rentabiliser l’emprise de la bande sur la parcelle. Combustible, paillage horticole, paillage maraîcher, litière pour chevaux : les débouchés du miscanthus sont nombreux et rémunérateurs.

Cette année, Frédéric Vandeputte, agriculteur à Ernage (Gemboux), a ainsi investi dans une chaudière biomasse pour réduire ses coûts de chauffage. Et à Bothey, autre village de Gembloux, le Foyer accueillant des personnes handicapées développe un partenariat avec les agriculteurs voisins pour la fourniture de miscanthus à la future chaufferie biomasse du bâtiment.

Une deuxième phase d’implantation de ces bandes antiérosives aura lieu au printemps prochain. C’est l’occasion d’initier une phase d’information et de consultation des agriculteurs actifs sur son territoire.

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