Mitscherlich et le prix des engrais

Recevez Le Sillon Belge chaque semaine chez vous et bénéficiez d'un accès à tout le site : Articles, météo et cotations des marchés agricoles
Voir l'offre d'abonnement20 mars 1932
Cette date n’évoque sans doute chez vous aucun écho particulier. Elle devrait pourtant être marquée d’une pierre blanche, dans les mémoires des agriculteurs de notre beau pays ! Ce jour-là parut le tout premier Sillon Belge, le numéro UN d’une très longue série qui nous régale depuis bientôt nonante ans, et fête cette semaine son numéro 4000 ! Quatre mille « Sillon Belge » ! Imaginez les piles de journaux, où sont consignés les heurs et malheurs de notre profession, toute son évolution, toutes ses révolutions au fil de ces neuf décennies chahutées par l’Histoire… « Instruire pour servir » : telle était la devise de son fondateur, Roger de Marneffe, et telle fut la ligne de conduite de ses successeurs, tout au long des quatre mille Sillon Belge.
Inutile de vous le rappeler, notre société vit une époque fort chahutée, secouée dans la plupart de ses compartiments, de ses tiroirs et étagères… L’agriculture wallonne n’échappe pas aux chamboulements tous azimuts, et c’est peu de le dire ! Notre nouvelle PAC est à l’étude auprès de nos gouvernements régionaux, afin de décider à quelle sauce piquante nous serons mangés. Sur nos femmes et hommes politiques wallons, repose la lourde tâche de mettre en musique les partitions européennes. Valse ou tango ? Limbo-twist ou boogie-woogie ? Les paris sont ouverts ! Le monde politique tient notre sort entre ses mains : c’est tout sauf rassurant, quand on voit comment la particratie mange littéralement les débats au sein des hémicycles parlementaires et sur les tables de négociations.
Le décret du 02/05/2019 opère une distinction entre les baux verbaux et les baux écrits, réservant à chacun de ces baux une durée de vie de 4 x 9 ans, soit 36 ans.
Comme beaucoup, j’ai terminé l’année en apprenant ce nouveau mot : « ULTRACREPIDARIANISME », élu « mot de l’année2021 » et je me suis posé la question : Bon sang, où est-on allé chercher ce mot, considéré comme la nouvelle pépite du vocabulaire français ?
Pardonnez-moi, nous sortons des agapes « réveillonnes » de l’An Neuf, et parler nourriture pourrait incommoder plus d’un foie ou d’un estomac… Pourtant, le sujet me chatouille les neurones depuis plusieurs semaines, après la lecture dans le Sillon (9 décembre 2021) d’un article consacré à la ferme gourmande de la sémillante Valentine, en quête d’un Valentin dans « l’Amour est dans le pré ». Elle et sa maman lançaient dans ces lignes un fameux pavé dans la mare en déplorant : « Ceux qui ne sont pas issus du milieu agricole mangent mieux que certains agriculteurs » en précisant que ceux-ci sont très peu nombreux à franchir les portes de leur magasin à la ferme. Ce genre de déclaration mérite d’y réfléchir, ne trouvez-vous pas ?
En 2020, nous avons cultivé nos betteraves sans en tirer de bénéfices, juste de quoi couvrir nos frais. Selon différentes comptabilités, le prix de revient moyen d’un ha de betteraves est de 2.380 €/ha soit exactement ce que peut toucher, si le prix de 28 € ne change pas, celui qui fait 85 t à 18º. Pour 2021, (prenez une chaise et votre mouchoir avant de poursuivre cette lecture) on prévoit 84 t/ha à 17º soit 79,5t à 18º pour les planteurs de la RT et 78 t/ha à 17.2º soit 74,5 t à 18º pour ceux livrant à Iscal. C’est effrayant, ce qui voudrait dire que nous aurions investi et travaillé pendant un an pour perdre pas mal d’argent. Voici des exemples concrets : sans hausse de prix pour 2021, un betteravier de Longchamps, cultivant 13 ha de betteraves perdrait en moyenne 2.000 € et un d’Iscal, 3.800 €! C’est inacceptable et peut-être même peu légal car le législateur n’accepte qu’on vende à perte uniquement sous certaines conditions.
Un bilan est un calcul entre actif et passif, entre recettes et dépenses, ou même entre positif et négatif. La Cop 26, analysant la problématique du réchauffement climatique, a décidé de s’attaquer, en priorité, aux émissions de méthane émises par les vaches qui seraient, selon cette Cop 26, le principal responsable du réchauffement climatique mondial. Malheureusement, cette décision fut prise sans établir le bilan du cycle de ce méthane.
Entrons en résistance… Comment ? Voici ma proposition.
Vingt ans déjà ! L’Euro va-t-il fêter (in)dignement un anniversaire aussi marquant ? Voici deux décennies, douze pays de l’Union Européenne se sont lancés dans cette aventure monétaire sans retour, et parmi eux la Belgique, ses citoyens, ses agriculteurs : chacun a été impacté, d’une manière ou d’une autre !
Dans le cadre d’une récente journée d’étude, la section provinciale liégeoise de l’Union des agricultrices wallonnes avait invité Anne-Simone Parent, pédiatre-endocrinologue à l’ULiège, en vue d’aborder la délicate question des perturbateurs endocriniens et de leur influence sur notre santé.
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