Quelles agricultures?

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Voir l'offre d'abonnement« 223 euros ! Et mon caddie n’est même pas rempli ! Se nourrir coûte de plus en plus cher, ma bonne dame ! ». La complainte des consommateurs s’étire et se répète sans fin au sortir des supermarchés ; les clients inspectent leur bon de caisse et déplorent systématiquement la chèreté des aliments. Et pourtant… Les étiquettes dans les rayons affichent des montants bien inférieurs aux coûts réels des marchandises, ce n’est un secret pour aucun spécialiste de l’économie. Il faudrait y ajouter le coût environnemental, que nous devrons un jour solder ; nous-mêmes et surtout nos enfants ! Le prix payé ne comprend pas non plus le coût social, ce déni de revenu décent imposé aux agriculteurs par notre société. Ceux-ci sont enferrés dans un système trop bien rodé, lequel leur impose d’une main des prix de vente inférieurs aux prix de revient, et de l’autre main les indemnise chichement avec de l’argent public, qu’il conviendrait logiquement d’ajouter au prix payé ! Les 223 euros de ce caddie devraient être multipliés par 1,5, voire 2. Un jour ou l’autre, l’humanité devra repasser à la caisse pour combler la différence, forcément…
Les journaux français se sont délectés en commentant l’émission d’investigation de France 5 le 12 septembre dernier : « Vert de rage » sur le thème du cadmium dans les engrais, les patates et les urines.
À la lecture de différents articles relatifs à l’élevage wallon parus dans la presse, je vous livre quelques réflexions compte tenu de l’importance de celui-ci pour notre agriculture wallonne.
D’une année à l’autre, la tendance se renforce : un engouement marqué pour les plantes ne cesse de croître dans la conscience occidentale. Végétarisme et véganisme, textiles tissés de fibres végétales, constructions en bois, isolation écologique, biocarburants…, et bien entendu tout ce qui touche à la phytothérapie, aux décoctions, tisanes, baumes et multiples préparations médicinales.
« Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ? ».
La petite chanson espiègle de France Gall n’a guère pris de rides en cinquante-six ans ! Elle trotte encore parfois dans la tête des plus anciens, surtout à cette époque de l’année, synonyme de rentrée des classes. Il faut dire que l’on passe aujourd’hui de nombreuses années sur les bancs de l’école : minimum quinze, et bien plus si affinité ! Cette longue période d’enseignement laisse toutes sortes de souvenirs très diversifiés : du plaisir, de l’ennui, de la camaraderie, des disputes, des réprimandes, des félicitations, des découvertes, de la passion, des déceptions, des vexations, des victoires, et surtout des apprentissages. Mais le plus important n’est-il pas « d’apprendre à apprendre » ? Cette faculté devrait en principe s’acquérir grâce à un cursus scolaire adéquat ; elle constitue un atout fondamental en 2020, en agriculture et partout ailleurs !
Certaines pratiques agricoles permettent à des producteurs de subir un peu moins les conséquences des dégradations climatiques.
Radin comme un Hollandais, le ciel de juillet a gardé pour lui sa chaleur et ses pluies bienfaisantes. Nos amis flamands l’affirment : le nord-est ne leur apporte rien de bon, et pas uniquement le vent… Jusqu’à présent, nous vivons durant cet été une drôle de « sécheresse froide », avec des bises assez fraîches et un grand déficit de précipitations, malgré le passage fréquent de gros nuages gris. Le mois d’août va-t-il changer la donne ? Nous apporter des pluies et un peu de chaleur ? Nous susurrer des mots doux ? Chasser par exemple cet embêtant virus qui nous empoisonne la vie ? Nous trouver un gouvernement fédéral ? Éclaircir le bleu libéral de la PAC ?
Agricultrice, productrice de betteraves sucrières, je ne peux que m’étonner de l’attitude attentiste du secteur bancaire vis-à-vis du projet de la sucrerie coopérative de Seneffe. À l’heure du développement local, du commerce équitable, ce projet répond à une nécessité pour le secteur agricole.
Voici quatre mois, le Covid-19 faisait sa joyeuse entrée dans notre quotidien, confineur confidentiel assignant à demeure une population déconcertée. Puis le virus s’en est allé papillonner sous d’autres cieux, contaminer des innocents, des insouciants, des imprudents, des imbéciles. Il a laissé chez nous en arrière-gardes quelques hordes bien armées, planquées en embuscade, histoire de nous embêter et nous obliger à rester sur nos gardes, quoiqu’il advienne. Il nous a interdit les gestes amicaux, les effusions d’amour et d’affection. Il est parvenu à gripper et mettre à l’arrêt pour un temps l’infernal mouvement perpétuel de notre flamboyante machinerie capitaliste. Il a ainsi rendu quelques bouffées d’oxygène à nos cieux pollués, éclairci nos esprits embrumés. Cette parenthèse inattendue aura duré quelques semaines, trois petits tours et puis s’en va, puis le déconfinement s’est attelé au retour jubilatoire « à la normale ». Ne devrait-on pas dire plutôt « à l’anormal », à « l’amoral », sous bien des aspects ?
Ces temps-ci, Léopold II est, si pas à l’honneur, en tous cas sur le devant de la scène. Votre chroniqueur Marc Assin a bien analysé cette constance de notre espèce à jouer au «dominant-dominé» entre les peuples au fil des siècles.
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