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Alors que de nos jours, on parle beaucoup d’éthologie(étude scientifique du comportement des espèces animales dans leur milieu naturel) dans l’éducation des chevaux, de travail sans mors, d’imposer moins de contraintes à l’animal et plus de douceur, je reste perplexe…
J’adore les nouveaux mots, les « néologismes », comme les appellent les linguistes très sérieux ! Au hasard de mes lectures, j’en ai trouvé deux très « parlants », autant qu’équivoques. J’en ai fait le titre du petit article de cette semaine. Tous deux concernent le monde des médias, du journalisme, d’Internet, toutes ces structures qui collectent, échangent, propagent, amplifient les informations, et au besoin les créent ou les dénaturent. Pour le meilleur… et pour le pire ! Au panthéon des crucifiés, le BBB vit son propre Golgotha.
La sucrerie de Seneffe suscite beaucoup de débats… Dans ce contexte, un agriculteur nous livre sa vision et son analyse des échanges agricoles : les relations à l’industrie, les possibilités qui s’offrent aux agriculteurs par spéculation, l’individualisme persistant et destructif… « Je vous demande de prendre 20 minutes de votre temps afin de vous forger votre propre opinion. 20 minutes, bien peu de temps pour une grande décision ! Et si, vous trouvez cette analyse pertinente, faites la circuler ! », dit-il.
Dernièrement, nous avons reçu plusieurs messages de l’acheteur de nos betteraves. Celui-ci se veut rassurant et évoque la durabilité. Son dernier message, nous est arrivé à l’aube de la seconde souscription organisée par la CoBT. C’est de bonne guerre. Ceci dit, la restructuration chez Sudzucker est pour 2020 (les emblavements, partout en Europe, sont réalisés) et d’ici là, beaucoup de choses peuvent encore changer la donne ! De plus, pas un mot sur un prix décent et rémunérateur pour notre betterave.
Je voudrais faire part à mes collègues agriculteurs de ma motivation pour le projet de sucrerie coopérative à Seneffe.
Que chacun d’entre nous se mobilise est primordial pour l’agriculture wallonne et pour chacune de nos fermes. La betterave fait partie des têtes d’assolement et sans elle, nous serons encore plus à la merci des industriels qui dicteront leurs lois.
Sans être betteravier, quand on a connu le secteur de près, on n’est pas insensible à son « devenir ».
La betterave, c’est une si longue histoire. Avant elle, au temps des caravelles, le sucre venait de loin. Il était rare et cher. Je n’étais pas là quand, en 1747, Marggraf découvrit que la betterave (fourragère) contenait aussi du sucre, ni quand Achard, en 1799, présenta au roi de Prusse, le premier pain de sucre obtenu par son extraction. Je n’étais toujours pas là, en 1875, lorsque notre pays comptait 164 sucreries. Il y en avait 5 à moins de 5 km de chez moi.
Comment pourrait-il en être autrement ? Ô combien m’a ému le cri d’Émilie ! Comme il a ému des milliers d’Internautes et de lecteurs du Sillon Belge de cette fin février. Son histoire est désespérément banale, et se répète à l’envi dans nos régions où l’argent a asservi nos manières de penser et d’agir, en agriculture et dans tous les compartiments de notre société.
Vous connaissez peut-être « 1984 » de Georges Orwell. Ce roman dystopique décrit une société totalitaire dominée par « Big Brother », sorte d’entité autoritaire qui observe le moindre des agissements des gens via un système de caméras et de micros installés dans tous les lieux de vie. Cette transparence oblige les citoyens à adopter un comportement irréprochable, à respecter les normes imposées et les directives qui en découlent. Le pouvoir tyrannique est imposé via ce puissant vecteur, ce regard permanent qui pèse de manière intolérable sur les individus.
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