Accueil Voix de la terre

Voix de la terre

Voix de la terre

Les champs d’ici, les eaux de là

Voix de la terre Dès à présent, il est possible de s’inscrire et de se placer en ordre de bataille pour les engagements MAEC 2022. Certaines mesures demandent la visite d’un expert ; ainsi, Natagriwal pourra venir dès juin diagnostiquer la pertinence de telle ou telle demande. Ne méprisons pas les MAEC, et surtout ne nous leurrons pas : nos aides PAC en faveur de l’environnement iront croissantes. La prime « vaches allaitantes » deviendra prime au maintien de prairies permanentes, ou quelque chose dans le genre, dans un avenir pas si lointain. D’ici quelques années, plus rien ne sera donné sans une grande contrepartie écologique. La lutte contre les changements climatiques échauffe de plus en plus les esprits ; la perte de biodiversité et la dégradation des sols agricoles émeuvent sans cesse davantage nos sociétés occidentales. Un vaste combat semble vouloir être engagé, afin de restaurer un équilibre dans les cycles du carbone et de l’azote. Chez nous ! En Europe ! Mais ailleurs ?
L'info en continu Voir toute l’actualité en continu >
Abonnez-vous

Recevez Le Sillon Belge chaque semaine chez vous et bénéficiez d'un accès à tout le site : Articles, météo et cotations des marchés agricoles

Voir l'offre d'abonnement

CO2, c’est odieux?

« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément » disait Nicolas Boileau au 17e siècle. Au 21e siècle, ce brave monsieur peinerait à appliquer sa maxime, si on lui demandait de donner son avis sur la problématique des gaz à effet de serre. Deux intervenants s’y sont essayés dans « Voix de la Terre » du Sillon Belge : « Climat et CO2, une vaste escroquerie ! »(25 février) et en réponse sur le même sujet : « Une mise au point s’impose » (4 mars). J’ai lu et relu ces deux articles en miroir, trois fois chacun. Avec l’âge, je deviens biesse, c’est sûr, car ces avalanches de chiffres et ces litanies de phrases m’ont laissé perplexe et peu convaincu.

Comète et corona: mise en abyme

Si ma grand-mère -une impatiente née en 1900- vivait encore aujourd’hui, elle dirait à coup sûr du coronavirus qu’on en parle « autant que de l’étoile à queue ».

«Climat et CO2, une vaste escroquerie»: une mise au point s’impose

Je suis choqué des propos que j’ai pu lire dans les voix de la terre de la semaine passée dans l’article nommé « Climat et CO2, Une vaste escroquerie ». Je suis stupéfait qu’on puisse encore sous-entendre aujourd’hui que la production de gaz carbonique anthropique n’est pas une des causes du réchauffement climatique. Je précise bien « n’est pas une des causes » car le sujet est trop vaste et complexe pour s’étendre sur la question dans un article. Ce genre de propos peut être trompeur pour un lecteur peu instruit sur le sujet et ils peuvent faire plus de dégâts que de bien.

Betteraves: grandeur et décadence

Qui est capable de comprendre que des betteraviers les plus performants du monde ou du moins la majorité d’entre eux, cultivent cette plante à perte ? Voici un peu d’histoire et de calculs aussi simples qu’effrayants.

Où vont nos jeunes?

« Une ferme sans successeur, c’est comme une vieille fille dont personne n’a voulu ! ». Ces mots sont durs, abominablement sexistes. Ils illustrent le manque de délicatesse et l’égarement d’un ami qui les a prononcés devant moi, très déçu de n’avoir aucun de ses enfants amoureux de l’exploitation familiale, et désireux de la reprendre. Au final, c’est toujours un crève-cœur, même si certains fermiers sans continuateur affichent un soulagement de façade, « contents » de voir leur fiston ou leur fille échapper aux mille et un soucis qui ont jalonné leur propre vie. Au fond d’eux-mêmes, ils ne sont pas heureux et se demandent : « Qu’est-ce que j’ai raté dans leur éducation, pour qu’ils fuient le métier comme la peste, comme s’ils risquaient d’être contaminés et placés à vie en quarantaine ? ».

Le choix des lecteurs

Si tous les producteurs et consommateurs se donnaient la main…?

Dernièrement, de nombreux articles dans « la voix de la terre », dans les quotidiens sur la réforme de la PAC ou l’excellente émission de la RTBF « investigation » ont mis l’accent sur une dure réalité : des produits – les pommes de terre ou les tomates « chimisées »- 50 fois plus chers en grande surface que le prix payé aux producteurs ou aux travailleurs à la base. Lors des différentes interventions et avis repris dans tous ces moyens de communication, apparaît la nécessité et la possibilité de s’organiser et réagir main dans la main, producteur et consommateur. Pas mal de nouvelles réalisations ont vu le jour. L’organisation du circuit court, les uns individuellement, d’autres plus structurés par exemple, en coopérative, et certaines depuis bien longtemps telle que Coprosain depuis 50 ans. Un espoir dans cet imbroglio dont l’enjeu est capital : nourrir demain sainement et à des prix socialement abordables tout en permettant aux producteurs de continuer à vivre de par leur travail.

Forêt wallonne: 15 millions d’arbres à planter! Quels choix pour notre forêt de demain?

La forêt wallonne, dont la surface a presque doublé en 150 ans, passant de 300.000 ha en 1866 à plus de 550.000 ha à ce jour, est en souffrance depuis quelques années, victime de l’évolution climatique et de l’émergence de nouvelles maladies. Des milliers d’hectares d’arbres malades (dont 8.000 ha d’épicéas en 2 ans) ont dû être récoltés ces dernières années. À l’heure de reboiser ces surfaces, beaucoup de questions se posent, tant au niveau du choix des essences que de l’évolution de notre sylviculture. Nous, producteurs de bois, entrepreneurs et exploitants forestiers, et transformateurs de bois, rappelons que le projet pilote d’aide au reboisement de la Ministre Céline Tellier, ne portera des fruits que si les conditions d’octroi soutiennent une forêt plus résiliente mais productive.

IA: aïe aïe, ou ouaw?

Il y a IA et IA. Ne pas confondre ! Pour nous, agriculteurs, IA signifie Insémination Artificielle. Quoi d’autre ? En réalité, pour le commun des mortels, l’IA n’est autre que l’Intelligence Artificielle. Si les desiderata des technocrates de l’UE sont rencontrés lors de cette réforme de la PAC, cette IA-ci risque fort d’avoir envahi et conquis l’agriculture à l’horizon 2030. En somme, selon leur volonté affirmée, un grand nombre de tâches et de décisions pourront être gérées par des machines dites « intelligentes », équipées d’un outillage sophistiqué et bardées de capteurs sensoriels. Les paysans ne serviront plus à grand-chose…

Réforme de la PAC: la crise sanitaire ne doit pas nous faire oublier ce qu’il y a dans nos assiettes

Il n’y a pas si longtemps, la question écologique figurait parmi nos principales préoccupations. Depuis lors, la crise sanitaire et le Brexit passant par-là, nous avons quelque peu mis de côté l’imminence du défi écologique et l’importance d’une réforme qui se fait attendre ; celle de la Politique Agricole Commune. Car même si l’agriculture n’est pas seule responsable des émissions de gaz à effets de serres, pour relever ce défi écologique, l’UE dispose entre autres de la PAC, une opportunité majeure qui va conditionner l’atteinte de nos objectifs de neutralité carbone, le devenir de nos assiettes mais aussi bien sûr la vie de nos agriculteurs qu’il faudra plus que jamais soutenir dans le cadre de cette réforme nécessaire.

Éoliennes et peupliers: un traitement écologique opposé

Depuis une vingtaine d’années la mouvance écologique favorise l’implantation des éoliennes avec, depuis quelques années, un développement accéléré des moulins sans que les réticences initiales se manifestent. Des « comités de défense » de nos paysages ont d’abord mené de vives actions d’opposition à l’installation des « pylônes ailés » mais semblent aujourd’hui résignés. On ne compte pas moins de 85 éoliennes en Wallonie picarde, un territoire restreint, et d’autres sont en projet.