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Voix de la terre

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L’après Covid 19: pire ou mieux qu’avant pour notre alimentation?

Voix de la terre En général toute crise quel qu’elle soit amène du changement. Actuellement déjà alors que vraisemblablement la crise est loin d’être terminée des choses ont changé. La preuve a été faite qu’il est possible en quelques semaines de suspendre partout dans le monde et au même moment un système économique dont on nous disait jusqu’ici qu’il était impossible à ralentir, à rediriger, interrompre.
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Voulez-vous un peu de positif?

Chaque fois qu’on nous parle d’oiseaux, c’est toujours très négatif et surtout très culpabilisant pour les agriculteurs. On nous dit par exemple que l’hirondelle a perdu 80 % de ses effectifs… Ce qui lui manque : de la boue et des insectes. De la boue et des insectes, voilà bien deux choses que les citadins et néoruraux ne supportent pas, ils font d’ailleurs tout pour s’en débarrasser. Voilà bien deux choses qu’on ne trouve plus guère qu’aux alentours des fermes. Donc si 20 % des hirondelles ont survécu, c’est grâce aux agriculteurs et surtout aux éleveurs tant critiqués. Il y a de quoi être fier…

Prom’nons-nous dans les champs…

« Loup, y es-tu ? Covid-19, que fais-tu ? Prom’nons-nous dans les bois, là-bas pas de corona ; prom’nons-nous dans les champs, ici pas de virus méchant ».

Privés sans doute de vacances à l’étranger, -ô mon dieu, quel drame pour d’aucuns!! –, les Belges déconfinés déconfits n’auront d’autre choix cet été que les frontières intérieures du pays. Où est le problème ? Notre Wallonie propose à elle seule toute une rivière de diamants naturels et patrimoniaux, ce que nos gens ignorent fort probablement, car l’herbe paraît toujours plus verte ailleurs aux yeux des touristes. Plus loin c’est, mieux c’est, et l’empreinte carbone, on pose ses fesses dessus sur son siège d’avion… Pourtant, du Condroz à la Gaume, de la Hesbaye à l’Ardenne, du Pays de Herve au Tournaisis, nos campagnes offrent de vastes espaces à explorer, de milliers de kilomètres de chemins et sentiers où se balader sans souci, en pleine nature et sans trop se soucier d’y rencontrer le grand méchant loup-virus.

Un rayon de soleil

Vivant dans l’insouciance, nous croyons que la surconsommation tous azimuts nous procurerait le bonheur. Faisant fi du climat, nous dépensions plus pour nos voyages, notre habillement que pour notre nourriture. Soudain, un minuscule virus est venu nous faire réfléchir tout en nous rappelant ce vieil adage romain « primum vivere ».

Bonne conscience

Difficile de trouver plus sympathique qu’une Miss Météo ! Pétillante, affable, bienveillante… Inoffensive ? Dépourvue de la plus petite capacité de nuisance ? J’en étais persuadé jusqu’il y a peu, jusqu’à cette soirée mémorable où Miss Caroline a conseillé vivement de manger moins de viande, dans le cadre des mesures quotidiennes à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique. Et là, j’ai eu mauvaise conscience d’élever des bovins viandeux, tant son affirmation, sucre et miel, était persuasive.

Le choix des lecteurs

Au bal masqué, ohé ohé

« Pour vivre mieux, vivons cachés ; pour vivre vieux, sortons masqués ! ». Qui l’eût cru voici trois mois à peine ? On trouve aujourd’hui tout à fait normal de se présenter à la caisse d’un magasin ou au guichet d’une banque, le visage caché par un masque ! C’est même devenu obligatoire. Après des semaines de tergiversations et d’annonces contradictoires, nos autorités publiques ont enfin reconnu l’intérêt primordial de porter en public des protections faciales, comme en Asie. Les médecins le recommandaient vivement depuis le début de l’épidémie, mais rien n’est simple en Belgique, quand il s’agit de prendre des décisions politiques : les débats tournent rapidement à la mascarade, pouvoirs spéciaux ou pas. Dans nos gouvernements, c’est carnaval toute l’année, « coronaval » depuis le 1er mars 2020… Cependant, -alléluia ! –, on nous promet, la main sur le cœur, -croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer ! –, un « après corona » avec une revalorisation des métiers essentiels, dont celui d’agriculteur, cela va de soi. « Paroles, paroles, encore des paroles ! » . Au bal masqué du CoViD 19, les politiciens se déguisent tous en Dalida.

Comme des hamsters

De quoi parlerions-nous, si le Covid-19 n’avait pas existé et n’était venu déglinguer notre monde familier, bouleverser nos petites habitudes et susciter chez nous des interrogations inimaginables ? Nos préoccupations seraient tout autres. La sécheresse de mars et avril serait sur les lèvres de tous les fermiers, laquelle a transformé nos prairies et nos champs inondés en boulevards de béton bosselés. Mon épouse causerait sans fin de football, des play-off de la Pro-League et de l’Euro, au lieu d’observer comme un animal étrange prête à la mordre sa vieille machine à coudre, exhumée du grenier pour confectionner des masques de protection… Comme un torchon dégoulinant et crasseux, le coronavirus a salopé, d’un coup d’un seul, notre vie naïvement colorée par nos soucis quotidiens et les banales actualités. Mais sous la couche des misères d’aujourd’hui, le fond des problèmes récurrents est toujours bien présent, en agriculture et partout ailleurs, dans tous les domaines de la vie… Semblable à une immense roue-cage bourrées d’hamsters affairés, notre société a ralenti pour un temps sa course folle. Pour bientôt la reprendre de plus belle ?

Corne à virus

La pandémie au Covid-19 a complètement bouleversé nos points de repères. Tous les superlatifs sont bons pour qualifier une situation tout à fait surréaliste, inédite, inconcevable, où il faut se réinventer et s’adapter. Le confinement et la distanciation sociale exacerbent le besoin de contacts, de dialogues, de conversations, et les commentaires fusent dans toutes les directions. C’est une période très riche en émotions, une sorte de laboratoire des pensées où les ressentis des uns et des autres se mélangent et réagissent de manière fascinante. J’ai retenu pour vous quelques témoignages édifiants.

Les paradoxes de l’actualité

Déjà, avant la crise sanitaire, je faisais un peu, beaucoup la grève des médias (sauf agricoles). Trop de remplissage, je trouvais ! Mais alors là, je les salue bien bas. Il faut le faire. N’avoir qu’un seul sujet quand les gens passent, paraît-il, quatre heures par jour en moyenne devant la télé et les tenir en haleine, Chapeau !