Voyage au pays des sapins de Noël

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Voir l'offre d'abonnementLes agriculteurs ne représentent plus qu’un pourcent de la population, ce qui peut faire penser aux « espèces » menacées. Ne pourraient-ils pas profiter du même statut que ces volatiles ? Leur personne, travail, moral et revenu seraient ainsi protégés.
Cette fois, ça y est ! Nos commissions agricoles communales ont activé le plan « sécheresse ». Y’a plus qu’à déclarer ses pertes, comme on dit ! Évidemment, les PV de constatation ne ramèneront pas la pluie, mais au moins, les dégâts seront objectivés et consignés de manière officielle. Il s’agit là chez nous de la dernière péripétie d’une année réellement bizarre, jalonnée de surprises plus effarantes les unes, plus inquiétantes les autres…
En région flamande, le bras de fer semble se poursuivre entre les agriculteurs et les environnementalistes. Foulard rouge de solidarité pour les uns, tour de vis supplémentaire aux réglementations pour les autres, un récent fait d’armes « juridico-médiatique » vient de l’illustrer.
L’agriculture est plurielle, et s’exerce de multiples façons. Chaque exploitation développe sa propre originalité, adaptée qu’elle est aux défis de son époque, à son terroir, sa situation familiale, son environnement social et économique, ses traditions, l’âge et la santé de ses acteurs.
Pour aider un ami qui cherchait des chèvres du Toggenbourg, j’avais demandé à l’Awé une liste d’adresses d’éleveurs. Il m’a été répondu que l’Awé ne pouvait plus communiquer de telles informations en vertu du Règlement général pour la protection des données (protection de la vie privée).
« L’herbe est bien plus verte ailleurs ! », bêlait la chèvre de Monsieur Seguin qui s’ennuyait dans son enclos. Et bien non, pas d’accord ! Pour avoir traversé la Wallonie de part en part, j’ai constaté que l’herbe reste bien plus verte chez nous qu’ailleurs. Dans les autres provinces, les prairies roussissent à vue d’œil et les maïs tirent des langues jaunies jusque par terre.
’’Should I go or should I stay ?’’. La chanson du groupe Clash me trotte dans la tête, en ce samedi 30 août, 5 heures 30 d’un matin nimbé d’une lumière encore ensommeillée. Vais-je rester, ou vais-je partir à la Foire de Libramont ? On y raconte tant de salades…
« La cigale ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue ! ». Avec le réchauffement climatique, les cigales provençales se réfugieront peut-être un jour chez nous, afin d’échapper aux chaleurs infernales et aux incendies ! Qui sait ? Sont-elles plus fainéantes que les fourmis ? J’en doute, car ce bon vieux Jean de La Fontaine n’était point avare en idées toutes faites pour mettre en scène des animaux.
Cette fois, ça y est, notre dernière poule a disparu sans laisser de trace. Évanouie comme un pur esprit. Partie au paradis des volatiles à la suite de ses deux sœurs, l’une après l’autre en moins d’une quinzaine ! La renarde de notre hangar serait-elle coupable ? Vais-je me risquer à les remplacer ? J’ai téléphoné à un négociant en volailles, et celui-ci m’a demandé tout de suite si je disposais d’un document de la Commune, lequel stipulerait que je ne suis pas interdit de détention d’un animal domestique. J’ai cru qu’il blaguait, mais lui ne riait pas du tout, en fait, et s’étranglait même d’agacement, en me racontant combien il était ennuyé par cette nouvelle obligation du Code Wallon du Bien-Être Animal.
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