À l’origine, le Mad Max était doté d’un moteur diesel. Depuis, le moteur 6 cylindres Daf 1260 a été adapté pour fonctionner au méthanol. Cela a permis de réaliser un énorme gain de poids. La pompe à diesel (80 kg) n’était en effet plus utile, de même que le radiateur et le liquide refroidissement qui l’accompagnent. L’évaporation du méthanol permet en effet de refroidir le moteur.
Paul estime qu’environ 40 litres d’alcool sont utilisés à chaque traction de la remorque ; deux tiers pour la combustion et un tiers pour le refroidissement. À ce s’ajoute de l’eau ; entre 0,5 l et 2,5 l selon les conditions climatiques et les réglages.
D’après le pilote, son équipe est la seule en Belgique à rouler au méthanol. Ce qui n’a pas été sans difficulté… « Il nous était difficile d’en obtenir de grandes quantités, car le méthanol sert de matière première à la fabrication d’ecstasy ». Après qu’un représentant du fournisseur ait visité l’atelier et vu l’engin de course, la livraison des stocks nécessaires a pu débuter.
« C’est plus facile, et surtout plus propre, de rouler au méthanol », poursuit-il. « Après une journée de travail sur un moteur diesel, vos outils et vos mains sont noirs comme du charbon. Ce n’est pas le cas lorsque du méthanol est utilisé comme carburant. De plus, les émissions de polluants sont moindres. Je pense qu’à l’avenir il faudra, peut-être, s’orienter davantage vers le méthanol pour satisfaire aux normes antipollution. »
