12 à 16 semaines sur l’exploitation

A la Sauvenière, c’est un lot de 400 à 600 canetons mulard qui est livré toutes les 4 semaines. « Boulimique, le mulard est le canard à foie gras par excellence. Issu du croisement canard de barbarie et cane de Pékin, c’est un hybride qui double pratiquement son poids en s’engraissant sur les 12 à 16 semaines de vie qu’il aura sur l’exploitation. On ne gave que des mâles qui présentent en outre l’avantage d’être muet», nous dit Valérie Van Wyzenberghe.

Les jeunes restent en canetonnière 4 semaines, avant de passer ensuite dans un autre bâtiment. Une fois qu’ils s’emplument correctement, ils peuvent accéder au parcours extérieur à volonté. La nourriture - un mélange de froment, de maïs et de minéraux- y est en self service. Tant qu’ils sont en prairie, les canards doivent faire du muscle, de la viande, d’où la séparation des zones d’alimentation et d’abreuvement, pour les forcer à se déplacer.

Quinze jours avant gavage, les animaux sont rationnés de manière à les pousser à ingérer davantage et de stocker des aliments dans leur jabot qui se dilate naturellement. Ils s’apprêtent ainsi petit à petit à être gavés.

A 12 semaines, les canards, qui font près de 4kg, arrivent à bonne maturité pour le gavage. Ils le seront jusqu’à 16 semaines. « Il ne faut pas aller au-delà des 20 semaines, car le canard est alors trop vieux pour être gavé et avoir un foie de qualité »

L’objectif du gavage étant de leur faire faire du gras, il est nécessaire de les garder en cage. Légalement, un canard ne peut être gavé plus de 14 jours, soit 28 repas. A la Sauvenière, le couple d’éleveurs a pris le parti de le faire 12,5 jours, soit 25 repas de maïs grain. Un bon compromis pour l’éleveuse au niveau du poids et de la qualité de son foie gras.

Le direct

Le direct