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Chez Claerhout Seeds: des hybrides de maïs aux multiples origines pour se faire une place sur le marché belge

Bien que le marché des semences soit aux mains de géants internationaux, certaines structures à taille humaine voient encore le jour en Belgique. C’est notamment le cas de la société Claerhout Seeds commercialisant des semences d’hybrides de maïs ainsi que plusieurs variétés de soja.

Temps de lecture : 4 min

Lorqu’est arrivé l’âge de la retraite, Pierre Claerhout n’a pas souhaité quitter le monde agricole. Au contraire, l’homme était même prêt à relever un nouveau défi. Fort de 40 années d’expérience acquise auprès de plusieurs semenciers, il s’est lancé en tant qu’importateur d’hybrides de maïs. C’est ainsi qu’est née la société Claerhout Seeds, en 2020.

Avec des partenaires autrichien, suisse et allemand

Afin de commercialiser un plus large panel de variétés, la jeune société travaille avec trois partenaires européens.

Le premier est la coopérative agricole autrichienne Raiffeisen Ware Austria AG (RWA) dont la division « semences » est très importante. Elle est active sur divers marchés : maïs, tournesol, soja, céréales… « Ses parcelles consacrées à la production de semences d’hybrides de maïs s’étendent sur plus de 7.000 ha conduits en conventionnel. S’y ajoutent 1.500 ha pour les semences bio », détaille Pierre Claerhout.

Le deuxième partenaire est suisse. Il s’agit de la société Delley semences et plantes (DSP) active dans la production de semences de céréales, maïs, soja, plantes fourragères et légumes. « De par sa géographie, la Suisse se caractérise par divers micro-climats. Certaines variétés de maïs développées sur place sont adaptées aux conditions rencontrées en Belgique. »

Enfin, l’importateur travaille également avec Freiherr von Moreau Genetics, société basée en Allemagne.

De nombreux hybrides du côté du maïs ensilage…

La gamme proposée à la vente par Claerhout Seeds comprend de nombreuses variétés de maïs ensilage adaptées à diverses situations.

Trois hybrides sont très précoces. Le premier, Amber (FAO 190) est d’origine RWA. On le sélectionnera pour les semis tardifs ou lorsqu’une récolte très précoce est programmée. « C’est une variété à envisager dans les Ardennes notamment », précise M. Claerhout.

Siloria (FAO 200, origine : DSP) convient également pour les récoltes précoces et produit une importante biomasse. Elle se caractérise par une bonne digestibilité et une teneur élevée en VEM et en amidon.

Suit encore Polonez (FAO 210). Cette variété, issue de la sélection RWA, présente une croissance et une maturation précoce. Elle affiche une certaine résistance à la sécheresse et est adaptée aux sols difficiles (caillouteux, par exemple). Enfin, elle convient aussi bien aux semis précoces que tardifs.

Du côté des variétés précoces, épinglons en premier lieu Tribeca (origine : DSP) et Kanonier (origine : RWA), toutes deux caractérisées par un indice FAO de 220. Outre une très bonne tenue de tige, la première se caractérise par sa digestibilité et est riche en VEM et en amidon. « Concernant Kanonier, les plantes sont de grande taille et montrent, malgré cela, une bonne tenue. Leurs épis sont d’un beau gabarit et implantés relativement bas. C’est une variété à conseiller aux agriculteurs tournés vers l’agriculture bio. »

Dans ce même groupe de précocité figure encore la variété à double fin Blerina (FAO 220), issue de chez Freiherr von Moreau. « Cet hybride est super-productif, tant en biomasse qu’en grains. Il est, en outre, très sain et montre une bonne tenue de tige jusqu’à la récolte. » Ajoutons que ses épis se caractérisent par une implantation basse.

Place maintenant aux variétés demi-précoces. Également à double fin et issue de la sélection Freiherr von Moreau (FAO 240), Inception est l’hybride le plus productif que commercialise Pierre Claerhout lorsqu’un semis précoce est envisagé. « La tenue de tige est bonne, les épis sont implantés bas, la plante est saine… Et le tout donne de très bons rendements, aussi bien sous forme d’ensilage qu’en grains », commente-t-il. Et de conseiller : « Au sud du Sillon Sambre-et-Meuse, on préférera néanmoins Blerina à Inception ».

Vient ensuite Impec (FAO 240), en provenance du catalogue RWA. Il s’agit d’une variété dédiée à l’ensilage, mais aussi à la biométhanisation. Elle produit une importante masse et est riche en grains. Enfin, on retrouve Piast (FAO 250), dont les origines sont identiques. « Vu sa productivité, je la conseille à ceux qui désirent produire davantage de maïs par hectare. »

… et deux variétés « grains »

Côté maïs grain, outre les variétés à double fin que sont Blerina et Inception, la gamme Claerhout Seeds intègre deux autres hybrides.

« Au rang des très précoces (FAO 200), on retrouve Rudesta, d’origine Freiherr von Moreau. Ses grains sont cornés-dentés et conviennent pour une récolte sous forme sèche. » Elle est idéale lorsque des récoltes précoces sont planifiées.

La seconde, Pomerol (origine : RWA), est précoce (FAO 220) et se caractérise par ses grains cornés. « Ses épis sont implantés bas et arrivent à maturité sur une plante saine. » Par ailleurs, il s’agit d’une variété résistante à la sécheresse et adaptée aux parcelles conduites en bio.

J. Vandegoor

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