Accueil

L’analyse des cycles de vie

Temps de lecture : 3 min

Décide est un logiciel qui se base sur l’analyse des cycles de vie (ACV), soit la seule méthode d’analyse des impacts qui tient compte de l’ensemble des étapes de la vie du produit étudié, depuis l’extraction des matières premières nécessaires à sa fabrication, en incluant l’étape de production, le transport et la distribution, la phase d’utilisation jusqu’à la fin de la fin de la vie du produit avec d’éventuels réutilisations ou recyclages. « En outre, C’est une méthode normée ISO14040 qui permet de définir l’échelle du système », ajoute Eric Froidmont, directeur scientifique au Cra-w.

Jusqu’à la sortie de la ferme

En ACV des productions agricoles, en fonction de ce que l’on veut étudier, les étapes prises en compte s’arrêtent à la sortie de la ferme. Et c’est le parti pris par l’outil Decide.

Le plus souvent donc, on tient compte des phases ayant les impacts les plus importants, à savoir la production et éventuellement la transformation, en incluant, comme le veut la pensée cycle de vie, la fabrication des intrants depuis l’extraction des matières premières. Le transport à chaque étape est également inclus. Toutes ces phases sont incluses dans ce qu’on appelle le système que l’on va étudier.

Les impacts sur l’environnement sont exprimés en toute une série de catégories d’impact. Les plus utilisées en ACV de productions agricoles sont le réchauffement climatique. L’unité commune utilisée : les équivalents CO2. Le méthane produit par les animaux sera traduit dans cette unité. Mais il y a aussi des catégories plus locales, telles que l’acidification, l’eutrophisation, la toxicité humaine et l’écotoxicité ; les trois dernières catégories sont l’utilisation des sols agricoles, la consommation en eau et la consommation des ressources abiotiques.

Chacune de ces catégories contribue à un ou plusieurs domaines de protection, c’est-à-dire des domaines qui méritent d’être protégés, qui sont l’environnement, la santé humaine et les ressources.

Et pour finir, afin de prendre en compte les trois piliers du développement durable, il faudrait ajouter des catégories d’impacts socio-économiques aux catégories existantes. Des catégories telles que les impacts sur les revenus, la création d’emploi, les conditions de travail, regroupées dans un quatrième domaine de protection, la dignité et le bien-être, permettrait d’évaluer la durabilité des systèmes agricoles dans leur globalité.

« C’est très imagé mais l’ACV permet donc de comparer des pommes et des poires mais dans le cadre d’une fonction commune, par ex en termes d’apports nutritionnels au niveau du régime. La définition au préalable de l’Unité fonctionnelle (par ha, par kg produit, par euro…) est donc importante. Tout dépend de la personne à qui l’on veut s’adresser », conclut Eric Froidmont.

Propos recueillis par P-Y L.

A lire aussi en

Voir plus d'articles