L’anthracnose de la vigne: zoom sur une maladie méconnue

L’anthracnose (Elsinoë ampelina) est une maladie cryptogamique d’origine européenne. Si cette maladie est peu connue en Europe, c’est parce qu’elle a pratiquement disparu des vignobles européens suite à l’avènement de la bouillie bordelaise et des autres matières actives régulièrement appliquées contre le mildiou et l’oïdium.

À quoi la reconnaît-on, et les dégâts sont-ils importants ?

L’anthracnose peut infecter tous les organes verts de la vigne : feuilles, tiges et grappes. C’est sur ces dernières qu’il peut faire le plus de dégâts, en faisant éclater les baies avant la maturation du raisin. La maladie se manifeste généralement en foyers localisés à certains endroits de la parcelle. Cette maladie peut parfois être confondue avec l’excoriose ou le black-rot.

Pourquoi réapparaît-elle aujourd’hui ?

La maladie apparaît à nouveau, principalement sur les cépages interspécifiques peu traités. Ceci s’explique principalement par deux facteurs : d’une part, ces cépages, d’origine partiellement américaine ou asiatique, sont plus sensibles à cette maladie originaire d’Europe.

D’autre part, les vignobles plantés en interspécifiques sont souvent soumis à moins de traitements phytosanitaires, ce qui permet à la maladie de s’exprimer à nouveau si les traitements ne sont pas bien positionnés.

Comment lutter contre l’anthracnose ?

Aucune matière active n’est spécifiquement homologuée contre cette maladie en Belgique. Cependant, les matières actives utilisées contre le mildiou et l’oïdium agissent également contre l’anthracnose. Afin que les traitements soient efficaces, il convient de réaliser un traitement tôt en saison sur les parcelles précédemment atteintes, dès le développement de la végétation, afin d’éviter la dissémination des conidies contaminatrices.

Cellule Technique viticole

Carah-HEPH-Condorcet

Le direct

Le direct