Produire des semences soi-même

C’est tentant, bien sûr. Mais cela ne va pas sans difficultés. Un potager comprend de nombreuses espèces de légumes et pour chacune d’elle plusieurs variétés. Le nombre de lots différents à produire dépasse souvent la trentaine.

Beaucoup de plantes sont allogames, c’est-à-dire qu’un isolement important des porte-graines est nécessaire pour éviter des croisements non souhaités. Beaucoup de variétés ont été sélectionnées pour éviter la montée en graines dans nos conditions de culture, pour privilégier la production de racines ou de feuilles.

Pour les espèces se multipliant de manière végétative, des précautions importantes doivent être mises en œuvre pour éviter la contamination par des maladies virales ou bactériennes.

Certaines espèces ont un taux d’allogamie (croisement avec des plantes présentes dans l’environnement ou les potagers voisins) plus faibles. Le jardinier qui souhaite s’exercer au passionnant art de la sélection pourra commencer par elles. Les haricots, les pois, les tomates dans nos conditions de température, et dans une moindre mesure, les laitues, les chicorées frisées, les chicorées scaroles, la mâche. Les cucurbitacées sont fécondées par les insectes, si une seule variété est en fleur à un moment dans le jardin, le croisement est limité.

La multiplication des semences peut être tentée avec des lignées, pas avec des hybrides.

Enfin, il est très possible de multiplier un grand nombre d’espèces et d’obtenir des semences, même pour les espèces se croisant facilement avec d’autres plantes de l’environnement. Mais les qualités des plantes obtenues seront aussi beaucoup plus variables, avec des surprises bonnes en moins bonnes.

F.

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