Contrer les maladies fongiques
« Tant sur poirier que sur pommier, la tavelure peut être gérée préventivement par application de cuivre avant les chutes de pluie », explique M Ballat. En curatif, plusieurs solutions se présentent aux fruiticulteurs : application de soufre, d’un mélange de soufre et de chaux ou encore de bicarbonate de potassium. Ce dernier est toutefois plus difficile à utiliser ».
Contre l’oïdium, on privilégiera l’utilisation de soufre.
Enfin, la rouille grillagée ne constitue pas une menace demandant un important investissement en temps de la part du professionnel. « Contre cette maladie, le cuivre ne semble pas avoir d’effet. À moins qu’on ne sache pas encore quand l’appliquer », constate-t-il.
Et les insectes ?
Marc Ballat : « Contre les insectes, la lutte se décide au cas par cas et plusieurs solutions sont actuellement disponibles sur le marché ». Le pyrèthre (extrait notamment de chrysanthème) peut par exemple être utilisé dans la lutte contre les anthonomes du pommier et du poirier. Le bacillus thuringiensis (ou bacille de Thuringe) peut lui être employé dans la lutte contre les chenilles.
« Contre les papillons, la lutte à l’aide de virus ainsi que la confusion sexuelle montrent de bons résultats », complète-t-il.
L’importance des modèles
Outre le choix du produit, il convient de l’appliquer à la bonne dose. « Il est inutile – et interdit – de surdoser un produit », insiste M Balat.
Réaliser le traitement au moment opportun est également essentiel. « Des modèles, basés sur les données météo locales (pluviométrie, température, humectation…), permettent de simuler avec précision le développement des insectes et des champignons. Ceux-ci sont d’une importance capitale afin d’appliquer les produits lorsque cela s’avère nécessaire. »
