Basf expose ses produits et ses recommandations

Les visites de cette plateforme organisées en juin furent l’occasion pour Yves Magadur, country manager, de rappeler tout l’intérêt que porte Basf Crop Protection Belgium pour la durabilité. « Et ce avec du concret, sous la forme de nouveaux produits présentant un meilleur profil environnemental en réponse aux besoins des utilisateurs mais aussi aux souhaits de la société. » Et de citer, en exemple, le nouvel antigerminatif 1,4 Sight proposé au stockage des pommes de terre, de même que les herbicides Pontos et Quirinus disponibles dès cet automne pour le désherbage des céréales en pré et postémergence. »

Et en réponse aux attentes fortes d’une partie des consommateurs, Yves Magadur relève que « le temps de l’innovation et de la recherche n’est pas forcément le temps des annonces et décisions politiques et des médias sociaux. Telle prise de position, telle décision, tel événement peuvent facilement et rapidement faire le buzz, mais pour innover et répondre à ces « buzz », il faut faire de la recherche et y consacrer de gros investissements. Identifier, tester, développer et mettre sur le marché une nouvelle substance active nécessitent 10 années de travail et quelque 300 millions d’euros. Autrement dit, quand est lancée une nouvelle molécule phyto, sa découverte remonte potentiellement à une dizaine d’années. Cela représente beaucoup d’études et de gros budgets. »

Lutte contre les mauvaises herbes, protection fongicide, lutte antiverse, antigerminatif… de nombreux thèmes !

Cette vaste vitrine sise à Mignault (Le Roeulx) est organisée en plusieurs pôles d’intérêt : la lutte contre la verse des céréales, la sélectivité de différents produits et programmes herbicides en pré et postémergence à l’automne en céréales, la protection des orges et froments d’hiver contre les pathogènes (performances des produits, compatibilité, rémanence, positionnement dans des programmes à deux ou trois traitements…), l’efficacité et le spectre d’action comparés de différents herbicides sur des mauvaises herbes volontairement semées, la sélectivité d’une série d’herbicides dans différentes cultures, la lutte contre les graminées, le désherbage de la betterave, la gestion durable du métazachlore…

L’objectif est également de mettre en évidence les nouveautés et de rappeler toute l’importance du bon positionnement des produits pour préserver leur efficacité dans le temps, leur durabilité. Avec notamment un « stewartship » sur la bentazone.

Du renfort pour le désherbage automnal des céréales

Parmi ces nouveautés, Bruno Burlet, crop advisor, cite les herbicides Pontos, Quirinus, mais aussi Malibu qui a obtenu l’an dernier une extension de son agréation pour l’emploi en préémergence à la dose de 2,5 l/ha. Un volet de la plateforme illustre l’intérêt du désherbage et les atouts des herbicides de la gamme pour des applications automnales dans la lutte contre les pâturins, vulpins, jouets du vent, coquelicots et ray-grass, de même que la bonne compatibilité de Medax Max Percival et Prodax avec les antigraminées.

Dès cet automne, Basf met en effet sur le marché deux nouveaux produits : le Pontos et le Quirinus pour le désherbage de préémergence et de postémergence précoce de toutes les céréales (hormis l’avoine d’hiver) avant l’hiver. « Cela répond à la demande des céréaliculteurs qui sont de plus en plus nombreux à désherber leurs froments, dès l’automne, pour gagner en efficacité dans la lutte contre les graminées », indique Bruno Burlet, crop advisor. « Et plus on intervient tôt contre ces graminées, plus l’efficacité est au rendez-vous », ajoute-t-il.

« Les applications des trois produits cités, en préémergence, sont parfaitement sélectives, sauf dans les situations de semences insuffisamment recouvertes au moment du semis, de même que dans les semis réalisés après des préparations trop grossières. »

Ils contiennent tous les trois du flufenacet, qui aujourd’hui constitue la substance active de base dans la lutte contre les vulpins », poursuit Bruno Burlet.

Pontos associe 240 g/l de flufenacet et 100 g/l de piconilafen, tandis que Quirinus comprend 240 g/l de flufenacet + 50 g/l de piconilafen. Ces deux herbicides sont agréés en froment d’hiver, orge d’hiver, épeautre, triticale et seigle d’hiver.

Nouvel antigerminatif pour pomme de terre

Autre nouveauté marquante, l’antigerminatif 1,4 Sight contient 98 % de diméthyylnaftalène, molécule naturellement présente dans la pomme de terre. Par son action, il ralentit temporairement le processus de germination. Cette inhibition réversible de la germination signifie que la dormance des pommes de terre est prolongée. La respiration des tubercules s’en trouve réduite, et en conséquence la qualité est davantage préservée, précise Bruno Burlet.

Le nouveau produit a un mode d’action unique et totalement différent de celui des anti-germinatifs disponibles sur le marché.

Il est autorisé à la dose de 20 ml par tonne de pommes de terre et par traitement. Il s’applique en phase gazeuse, en utilisant les nébulisateurs existants. « Ceci permet une répartition plus homogène du produit, à tous les niveaux des tubercules dans leur lieu de stockage, et constitue un avantage majeur à son utilisation. De plus, la matière active ne se dépose pas sur les parois, ni sur les ventilateurs ou autres éléments fixes du bâtiment. »

Le traitement peut s’effectuer à l’entreposage des pommes de terre, dès que ces dernières auront séché, étant donné qu’il n’y a pas de risque de dommages à la peau.

1,4Sight peut être appliqué 6 fois (maximum) sur une période de 12 mois, et est agréé pour toutes les variétés. L’intervalle entre deux applications dépendra de la variété à traiter ; typiquement, ce sera entre quatre et six semaines. Une ré-application sera nécessaire dès l’apparition des points blancs sur les tubercules ; une fois réalisée, les pommes de terre retrouveront leur état dormant, indique encore la société phyto.

Les avantages avancés par Basf sont les suivants : inhibition naturelle de la germination, germination interne réduite, réduction des pertes de poids grâce à une respiration réduite, maturation ralentie, moins de saccharification, préservation de la qualité de friture et de cuisson, conservation prolongée.

Propos recueillis par M. de N.

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