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Jaunisse nanisante : la fin des vols !

Temps de lecture : 3 min

Les analyses virologiques révèlent une proportion assez faible de pucerons porteurs du virus. La chute des températures freine la dynamique des pucerons et, à moins d’un retournement de situation très improbable, ces derniers ne voleront plus.

Des observations de ce lundi, il ressort qu’il n’y a pas de risque pour :

–· les variétés tolérantes au virus de la jaunisse nanisante de l’orge ;

–· les escourgeons pulvérisés vers le 17 – 20 octobre, les populations vont de 0 à 6 % de plantes occupées par au moins un puceron ;

–· les froments pulvérisés vers le début novembre, qui sont indemnes de pucerons ;

–· les froments non traités dont l’infestation est faible. Le maximum observé est de 8 % de plantes occupées ce qui est peu.

Hors variétés tolérantes, dans les rares cas ou l’infestation dépasserait 10 % des plantes, il n’y aurait pas d’urgence à traiter, mais il conviendrait d’éviter de se laisser surprendre par les pluies dans des terres difficiles d’accès.

Des observations effectuées en Flandre occidentale indiquent des niveaux d’infestation nettement plus élevés. Les agriculteurs du Hainaut sont donc particulièrement invités à aller visiter leurs parcelles.

Le conseil jaunisse !

Un traitement insecticide est recommandé dans les emblavures de fin septembre-début octobre qui n’auraient pas encore été traitées, si le niveau de 10 % des plantes occupées par des pucerons est atteint.

Dans les emblavures plus tardives, de même que dans les champs pulvérisés vers le 15-20 octobre, il est peu probable que la jaunisse atteigne un niveau dommageable, et un traitement insecticide devrait s’avérer inutile. Au cas où l’hiver ne serait pas assez froid pour anéantir les pucerons, un traitement post-hivernal serait recommandé là où des pucerons seraient encore observés. Ce constat fera l’objet de nos observations « sortie d’hiver » fin février, courant mars.

Mouche des semis

En septembre dernier nous attirions votre attention sur le risque de mouche des semis en froment succédant aux arrachages précoces de chicorée, de betteraves, et de certains légumes.

Comme l’an dernier, des dégâts de mouche des semis sont signalés dans différentes régions du pays. Ces dégâts se manifestent par des défauts de levées, ou bien par des attaques de plantules : sectionnement de la tige et jaunissement de la plus jeune feuille.

Les résidus de ces cultures pourrissant sur le sol après l’arrachage attirent les mouches adultes qui, s’il fait beau, y pondent abondamment. Les larves entament leur phase alimentaire sur ces résidus, mais s’en prennent également aux froments fraîchement semés. La culture peut quelquefois être complètement détruite dès avant la levée.

Au stade actuel, où la présence de pupes brunes à noires témoigne de la fin de la phase alimentaire de ces mouches, il ne faut plus craindre d’attaque en cas de ressemis, même sans aucune protection insecticide.

N’hésitez pas à signaler au Cadco tout dégât de mouche des semis.

S. Chavalle, G. Jacquemin

et M. De Proft

,

coordination scientifique « ravageurs »,

X. Bertel

, coordinateur Cepicop et Cadco

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