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Privilégions l’élevage local

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Le week-end dernier en province de Hainaut, c’était la fête de l’agriculture et plus encore de l’élevage. La 15e édition des Tournai Agridays a démontré une nouvelle fois tout l’attachement qu’éprouvent les éleveurs envers leur métier, leurs animaux et leurs terroirs. Une manifestation conviviale et largement ouverte au dialogue avec le grand public, invité à participer à diverses animations spécialement conçues pour re(tisser) des liens avec celles et ceux qui au quotidien dessinent et chérissent les paysages de la région. L’occasion aussi d’interpeller le monde politique – voir ci-dessus – avec un message appelant à privilégier l’élevage local et l’agriculture durable, et à éviter le piège des amalgames et des slogans simplistes, aussi excessifs que dérisoires…

En voici la substance : « Nous le constatons chaque jour : le dérèglement climatique est bien là. Nous devons le freiner. L’élevage bovin est souvent décrié comme l’une des causes du réchauffement climatique en raison des émissions de méthane consécutives au processus de digestion des ruminants. En Amérique et en Australie par exemple, les structures d’engraissement des bovins se font dans des enclos à ciel ouvert mais hors sol où s’entassent plusieurs milliers de bovins. On parle de « feedlots ». Chez nous, les bovins sont intimement unis à la prairie. L’impact de ces deux systèmes de production est différent sur le dérèglement climatique et sur l’environnement. Ils sont même opposés.

Alors que les feedlots ont un effet négatif, notre système de production sera plutôt favorable car les ruminants – seuls animaux de rente capables de digérer la cellulose de l’herbe – favorisent le maintien des prairies permanentes, formidables « puits de carbone ». Le carbone absorbé dans le sol des prairies n’est pas libéré dans l’atmosphère.

Depuis quelques années, avec la mondialisation, la course médiatique, le risque est grand de tout mélanger, de faire des amalgames entre des réalités pourtant très différentes. Si notre agriculture et nos paysages changent, il est important de préserver notre environnement et de maintenir nos prairies dans notre belle région. Pour cela, chaque citoyen doit prendre conscience de l’urgence de privilégier la consommation locale pour garantir l’avenir de notre agriculture. Si ses forces vives ne retrouvent pas la rentabilité et, en même temps, la reconnaissance, la société risque de voir disparaître les prairies de nos belles campagnes…

Aujourd’hui, il n’est pas difficile de prendre une photo devant une prairie accueillant un troupeau de vaches. Chaque village offre des paysages magnifiques… Mais demain, nos enfants n’auront peut-être plus ce bonheur… Si nous relâchons notre attention, et si nous nous laissons exagérément tenter par les produits agricoles issus de l’économie mondiale, nos paysages ne seront plus que de belles images d’antan!

Privilégions les produits locaux, c’est le meilleur moyen de préserver notre agriculture et nos campagnes. Mangeons local ! C’est dans l’agriculture durable que se trouve notre avenir! »

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