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A de rares exceptions, les pucerons sont loin

Presque tous les champs de céréales sont actuellement débarrassés des pucerons. Les cultures en place sont pour la plupart régulières et en bon état.

Temps de lecture : 4 min

Concernant l’absence des pucerons, quelques exceptions peuvent néanmoins être trouvées dans l’ouest du pays, où l’on a compté jusqu’à 4 % de plantes colonisées dans un champ d’escourgeon. Même dans de tels champs, le risque de dégât est faible, du fait de la très maigre proportion de pucerons porteurs du virus de la jaunisse nanisante.

Jaunisse nanisante : tranquillité… mais vigilance !

Même si l’on ne peut exclure le développement de quelques plages de la maladie, cette virose ne devrait pas porter préjudice au rendement, et les traitements insecticides qui seraient appliqués n’auraient qu’un effet cosmétique.

Il reste évidemment conseillé d’aller personnellment vérifier le niveau d’infestation de ses parcelles et de signaler au Cadco d’éventuelles observations discordantes. La surveillance va se poursuivre et se préciser au cours des prochaines semaines.

Les variétés tolérantes au virus de la jaunisse nanisante de l’orge (Rafaela, Domono, Novira, LG Zebra et Hirondella) ne justifient jamais de traitement insecticide et ce, quel que soit le niveau d’infestation des pucerons.

Semis de l’orge de printemps

L’orge de printemps peut être semée si la terre est bien ressuyée. Idéalement avant le 15 mars, si les conditions de sol sont correctes. Après le 15-20 mars, la réussite est plus aléatoire pour différentes raisons.

Plus le semis est tardif, plus le travail du sol devra être affiné pour favoriser une levée rapide. Le semis hâtif a comme inconvénient, d’être potentiellement plus impacté par les oiseaux vu la levée plus lente. Un semis très précoce risque aussi d’être davantage colonisé par les vulpins.

Fumure azotée

Semis de février : ne pas apporter de fumure avant la levée.

Appliquer la fertilisation en deux fractions (levée, redressement) permet de mieux maîtriser celle-ci et de l’adapter en fonction du développement de la culture.

En orge brassicole, si les reliquats azotés sont de 60 unités d’azote sur les 90 premiers cm de sol, une fumure de 90 unités d’azote peut être appliquée à la levée. Par la suite, si la culture montre une carence, une correction de 20 à 40 unités peut être apportée au redressement.

Attention à ne pas sur-fertiliser, notamment, dans le cas de précédents tels la pomme de terre, l’épinard, les sols riches en humus, où les reliquats sont importants. Dans ces situations, un apport de 90 unités d’azote à la levée risque de conduire à un dépassement de la teneur en protéines et à une production abondante de talles qui engendrerait la production de tardillons avant la récolte, d’où des problèmes de qualité.

Gestion des adventices

Il n’est en général pas utile d’appliquer un antigraminé. Vu la date de semis, les vulpins sont rarement problématiques.

Un traitement en présemis au triallate (Avadex 480) ne se justifie que dans le cas de risque d’envahissement par de la folle avoine et/ou des jouets du vent.

La gestion des dicotylées dispose d’une large gamme ds produits : en pré-émergence ; de la levée au début tallage ; du début tallage au gonflement de la gaine. Plus d’infos sur www.cadcoasbl.be.

Quantités maximales d’azote

La quantité moyenne d’azote organique applicable par an et par ha est de 115 kg, au maximum, sur terre arable. Pour chaque parcelle, la quantité maximale d’azote organique applicable est de 230 kg/ha.

L’apport annuel d’azote total (organique + minéral) s’élève à maximum 250 kg/ha.

En zone vulnérable : la quantité moyenne d’azote organique apportée par ha de l’ensemble de l’exploitation (cultures et prairies) ne peut dépasser 170 kg/ha.

Pour calculer le complément azoté minéral des cultures, Protect’eau a créé un module de calcul interactif sur https ://protecteau.be/fr, qui apporte un conseil personnalisé de la dose d’azote minéral à apporter à chaque parcelle. La méthode est le fruit d’une large collaboration.

Des parcelles en bonne santé

En ce début mars, les stades de développement des cultures des céréales sont normaux et dépendent bien sûr des dates de semis : les escourgeons semés fin septembre - début octobre sont au stade fin tallage, les froments et épeautres de mi-octobre au stade plein tallage, les semis de mi-novembre sont au stade début tallage et les semis tardifs de mi-décembre au stade 2 feuilles. Compte tenu des bonnes conditions automnales et l’absence jusqu’à présent de conditions hivernales stressantes, la plupart des emblavements sont réguliers et en bon état.

Coordination scientifique

 : G. Jacquemin, M. De Proft, R. Meurs, O.Mahieu et F. Henriet, Protect’eau

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