La première regroupe les substances actives systémiques : elles sont absorbées au niveau des feuilles et qui sont transportées par la sève vers les sites d’action.
La seconde concerne les matières actives de contact : elles ne se déplacent que très peu dans la plante puisqu’elles agissent là où elles atteignent la plante.
Pénétration dans la feuille
Rétention de la bouille de pulvérisation
Cette première étape dans l’action d’un herbicide appliqué sur le feuillage consiste en l’interaction entre cette bouille et la surface des végétaux. Elle dépend de facteurs relatifs à la pulvérisation (diamètre, vitesse et composition des gouttes) et de paramètres liés à la plante (mouillabilité de la surface, morphologie des feuilles, présence de poils).
Le stade de développement ou le stade de l’organe est un paramètre qui affecte également la rétention.
Lorsqu’une feuille émerge du bourgeon, sa surface foliaire est pratiquement dépourvue de cires épicuticulaires. La cutine nue d’un organe jeune est très mouillable. Par la suite, la feuille grandit, les cellules épidermiques synthétisent des cires qui contribuent à diminuer la mouillabilité. En conséquence, traiter sur une plante jeune (2- 3 feuilles) revient à appliquer la bouille sur des surfaces très mouillables.
Pénétration à travers la cuticule
Pénétration dans les organes végétaux
La pénétration des herbicides dans les organes végétaux dépend principalement de trois ensembles de facteurs :
– le premier est lié à la plante et plus particulièrement à la barrière cuticulaire. Dans ce cas, outre la perméabilité de la cuticule, la présence de cires constitue une barrière difficile à franchir. Au cours du développement d’une feuille, la production de cires s’accompagne généralement d’une diminution de la perméabilité aux herbicides. C’est pourquoi les jeunes plantules avec des feuilles en croissance et revêtues d’une cuticule relativement perméable, sont souvent plus sensibles aux herbicides de postémergence que les plantes âgées dont la plupart des feuilles ont terminé leur développement ;
– le second est lié à l’herbicide et fait intervenir les propriétés physicochimiques de la matière active, les additifs et la répartition des dépôts à la surface du végétal ;