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Essentielle pour la durabilité de nos élevages

Pour nombre d’éleveurs, l’autonomie fourragère est un enjeu important à bien des égards. Toutefois, au vu des aléas climatiques , il devient nécessaire de diversifier les sources de fourrage pour en produire en suffisance. Raison pour laquelle l’occasion sera donnée aux éleveurs de découvrir et partager les avancées de la recherche sur le sujet au Salon professionnel de l’autonomie fourragère le mardi 17 septembre à Thieulain (Leuze-en-Hainaut).

Temps de lecture : 4 min

Pour cette 5e édition, la Fugea retourne aux sources en s’associant au Parc naturel du Pays des Collines et au Parc naturel Transfrontalier du Hainaut. Ces 3 partenaires défendent depuis toujours l’autonomie fourragère, financière, et décisionnelle des fermes qui permet d’augmenter la résilience des exploitations dans un contexte économique et climatique incertain. Une valeur sûre également, pour ancrer notre élevage dans notre terroir. En pratique, l’autonomie implique de se réapproprier des savoir-faire et demande une grande technicité. Le rendez-vous est donné comme chaque année au Salon Professionnel de l’Autonomie Fourragère pour explorer et approfondir cette technicité à travers 10 ateliers, brièvement décrits ci-dessous.

Maximiser l’herbe dans la ration, l’aliment le moins coûteux

L’herbe, en plus d’être équilibrée et équilibrante pour les ruminants, est l’aliment le moins coûteux. Utilisée par de nombreux éleveurs en Wallonie, elle ne représente pourtant pas une grande proportion dans la ration par rapport à son potentiel. Il s’agit donc de la maximiser dans les rations en optimisant sa production tant en qualité qu’en quantité. Dans cette optique, Fourrages-Mieux partagera ses connaissances et données récoltées sur les espèces fourragères afin de permettre aux visiteurs d’avoir toutes les cartes en main pour faire face aux aléas climatiques. Ce, avec 14 micro-parcelles d’espèces pour prairies en pure et en mélanges à l’appui. Par ailleurs, cinq firmes semencières, à savoir Barenbrug, Jorion Philip-Seeds, LDA, Monseu et TMCE, présenteront 2 de leurs mélanges, ayant traversé les diverses épisodes climatiques de cette année.

Concernant la gestion des fauches et du pâturage, l’Université de Liège dans le cadre du projet Life DairyClim fera part de ses résultats d’optimisation de la pousse de l’herbe avec des outils d’aide à la décision que sont les herbomètres connectés. Pierre Cossement, éleveur laitier, témoignera de sa pratique du pâturage tournant. Les visiteurs auront également la possibilité de visionner du matériel de fenaison (faucheuses, faneuses, andaineuses de deux concessionnaires régionaux) en action.

Quant à la fertilisation des prairies, le compost est mieux valorisé que le fumier frais. Agra-Ost mettra en lumière les différentes étapes nécessaires pour réussir son compost et détaillera sa valeur fertilisante et les opportunités qu’offre cette technique.

L’autonomie est-elle compatible avec le changement climatique ?

Cette année, tout comme les deux dernières, la production de fourrage est devenue un véritable défi pour lequel il faut affûter ses connaissances et ses pratiques. Plusieurs ateliers vous le permettront.

Indéniable alliée face à la sécheresse, un focus particulier sera fait cette année sur la luzerne en pure et en association. Le CRA-W et Daniel Raucq, éleveur laitier, vous partageront les fruits de leurs expériences de l’implantation de la culture à la ration en passant par la récolte. Les cultures intercalaires, devenues incontournables pour compléter la production de fourrages, seront également abordées. Protect’eau et le CARAH feront part des aspects techniques, que ce soit pour une production fourragère non-négligeable, les rotations, la structure du sol ou pour augmenter le taux d’humus.

Face aux épisodes de sécheresse, l’arbre en prairie est un réel atout ! Un atelier sur les prés-vergers sera animé par Natagriwal et Diversifruits. Ils vous expliqueront comment tirer parti de ces arbres pour votre bétail, mais aussi à moyen terme avec une production de fruits et une plus-value foncière.

L’autonomie, en vaut-elle toujours la chandelle économiquement parlant ?

De plus en plus d’études s’accordent sur le fait qu’accroître le niveau d’autonomie alimentaire en élevage bovin permet d’améliorer la durabilité économique des exploitations, mais comment s’y prendre ? Existe-t-il un niveau optimal à atteindre ? Existe-il des outils facilitant le calcul ? Pour répondre à toutes ces questions, le Cra-w compilera les résultats de trois de ses projets menés : Protecow, Bio2020 et TresoFerme.

Pourquoi et comment optimiser au mieux sa production, que ce soit pour le renouvellement du troupeau laitier ou pour un bon rendement carcasse ? C’est ce qu’Elevéo abordera en expliquant le croisement 3 voies - une technique qui permet de tirer parti des qualités présentes chez différentes races - complété par le témoignage d’un agriculteur qui alimentera les discussions.

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