Pour autant, la nouvelle donne ne profite pas à tout le monde. L’Apaq-W et le Collège des producteurs souhaitent donc attirer l’attention sur certains produits qui font l’objet de moins de demandes dans les achats locaux. Certains producteurs se retrouvent avec des stocks peu commercialisés, contribuant à augmenter le gaspillage alimentaire. Parmi ces produits, on retrouve les fromages de chèvre et de brebis, les truites et poissons, mais aussi les bières locales.
Faire face au pic de lactation des chèvres et des brebis
Chez les producteurs et transformateurs de fromages de chèvre et de brebis, près de 30 % du volume de lait produit se trouverait en surstock. Compte tenu de la saisonnalité de la reproduction et du pic de lactation naturel de leurs animaux, c’est la période de l’année où il y a le plus de fromages de chèvre et de brebis. Là aussi, la fermeture des débouchés commerciaux traditionnels que sont l’horeca, les marchés et les collectivités, met en grandes difficultés ces éleveurs et fromagers.
Poissons en recherche de canaux d’écoulement
Dans un tout autre registre, plus de 20 aquaculteurs wallons sont directement frappés par la fermeture du marché Horeca, leur première source de revenus. Souvent ignorée, la première source salariale des deux tiers des producteurs provient d’une activité dite du repeuplement.
Les pisciculteurs wallons élèvent et nourrissent les poissons en bassins, pour que ceux-ci viennent ensuite repeupler les rivières wallonnes et les étangs. Compte tenu de la fermeture des activités de loisir, dont la pêche, seuls les repeuplements dans les étangs privés et les commandes du fonds piscicole sont aujourd’hui autorisés. Un appel aux particuliers possédant un étang et souhaitant remettre du poisson frais est donc lancé, afin de désengorger les bassins des producteurs.
Plus d’un tiers des brasseries wallonnes à l’arrêt
On estime à