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C’était un soir de la mi-décembre tout à fait ordinaire… sauf que pour une fois, je l’ai passé devant la télé. Il n’y avait rien d’exceptionnel ce soir-là : ni guerre, ni catastrophe, ni élection, ni coupe du monde. C’était le remplissage ordinaire : la non-formation du gouvernement, les grèves et manifs en France, les outrances de Donald Trump et… le miel qui m’a attiré comme une mouche sur une merde : une émission SANTÉ sur France 5 : « Les PESTICIDES, peut-on encore y échapper ? »
Épicéas, douglas, sitkas… : les sapins ne manquent pas en Ardenne ! Ils sont présents par millions, dressés fièrement dans nos forêts, alignés au cordeau en régiments comme des soldats prussiens, uniformes verts de gris et casques à pointe. Enfin, ces derniers mois, avec les attaques des scolytes, disons qu’ils sont beaucoup moins « dressés fièrement », et tirent pour certains une tête à faire peur, dépenaillés et squelettiques. Les sapins de Noël, par contre, gardent leur verdeur d’avance. Le secteur semble florissant : la Belgique est le troisième plus grand producteur d’arbres de Noël, derrière l’Allemagne et le Danemark. 85 % sont paraît-il exportés aux quatre coins du monde. Mon beau sapin, roi des forêts et des campagnes ?
Dix décembre, midi trente. La Grande Ferme est en effervescence ! On va fêter les soixante ans de mariage de Jules et Maria ! Tout le monde est au rendez-vous pour féliciter et choyer les deux octogénaires encore alertes : enfants, petits-enfants et toute la suite. Apéritif pétillant, buffet léger, discours bienveillants, cadeaux, fous rires, larmes à l’œil, nostalgie heureuse, rien ne manque pour une réunion de famille réussie !
Le 4e Sommet de l’Élevage à Libramont de ce 21 novembre n’a pas grimpé très haut en nombre, en terme d’assistance. Tant pis pour les absents, car ce Sommet fut fort intéressant. Les intervenants et conférenciers ont su prendre de l’altitude dans leurs propos, sans nous donner l’habituel vertige d’exposés trop techniques, ni la migraine assommante des données chiffrées. Comme qui disait, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. De clarté et de transparence, notre agriculture en a grand besoin, dans un contexte actuel de transition écologique qui modifie sans cesse les règles du jeu. Pour un mieux pour tous ?
Nous ne sommes pas seuls, avec nos veaux, vaches moutons, cochons, couvées… ! Aux alentours de nos fermes, vivent toutes sortes d’animaux dits « sauvages », petits ou gros, discrets ou envahissants, banals ou surprenants. Ainsi, l’autre soir, j’ai pu observer une drôle de bestiole au pelage hirsute gris-roux, de la taille d’un gros chat. Sa longue queue était annelée, et sa tête présentait un masque de Zorro : un raton laveur ! Il s’est éloigné sans trop se presser, pas effarouché pour un sou, de sa démarche un peu pataude. Que faisait-il là, à des milliers de kilomètres de son Amérique d’origine ? Un bel animal, sans conteste ! Il paraît que son espèce est invasive, et impacte négativement nos écosystèmes. Il faut les dénoncer, les pourchasser, les éliminer. Haro sur les ratons ! Je pense plutôt qu’il faut vivre et laisser vivre nos amies les bêtes, qu’elles soient ratons laveurs, écureuils, chats sauvages, taupes, renards, sangliers, belettes, fouines, rats musqués, blaireaux, chevreuils, et toutes les autres…
Green-washing ou réelle volonté de verdir la Wallonie ? Notre nouveau Gouvernement Régional s’est fixé un objectif pour le moins surprenant : planter 4.000 km de haies vives ! J’applaudis à quatre mains cette idée fort sympathique, mais j’ai comme un doute. Où, qui, comment ? N’ont-ils pas les yeux plus grands que le ventre ? Les agriculteurs auront en tout cas l’occasion de redorer leur blason, mais la motivation sera-t-elle au rendez-vous ?
Tout le monde s’accorde à reconnaître que la Raffinerie Tirlemontoise est une entreprise très performante. Elle atteint on ne peut mieux ses objectifs : vendre le plus cher possible le sucre et ses sous-produits, amortir encore et encore son outil de travail et ce jusqu’à la corde, acheter au prix le plus bas possible les betteraves aux planteurs. Personne ne peut critiquer ces pratiques qui sont monnaie courante dans le monde industriel qui tourne autour de l’agriculture.
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