Message de modération écologique

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Voir l'offre d'abonnementCet automne, par deux fois, l’agriculture fut superbement traitée par de vrais cinéastes à destination du grand public. On sait que les agriculteurs ne sont pas tous des assidus des salles obscures, et qu’à l’automne, entre arrachages et semis, il y a souvent d’autres priorités. Rassurez-vous, vous pourrez les voir bientôt à la télévision. Mais parlons-en pour vous y faire penser.
Dix-huit ans ! Le vingt-et-unième siècle a désormais atteint l’âge de la majorité, à défaut sans doute d’avoir mérité celui de la maturité, car l’époque où nous vivons se complaît dans l’adolescence, boutonneuse et chahutée, mal dans sa peau et caractérielle. L’année 2017, comme les précédentes, a été marquée par mille et une violences à travers le monde : terrorisme, guerres, déplacements de population, racisme…
Au sens propre, évidemment. Même qu’elle me chatouille les moustaches, en cette période de temps tellement poussant pour les engrais verts. Question à la une : « Quand et comment les agriculteurs peuvent-ils tirer le meilleur profit de leurs restes ? »
Le plus belge et le plus rock’n’roll des Français a tiré sa révérence, dans un intense et ahurissant battage médiatique. On appelle ça un enterrement de première classe, le genre d’événement qui frappe l’imaginaire public et le distrait de ses soucis quotidiens.
Les premiers flocons ont poussé les dernières récalcitrantes dans les étables, et l’hivernage débute dans une ambiance habituelle d’entre-saison, où l’on cherche ses marques, où l’on s’organise dans une routine qui durera jusqu’en avril. Le temps s’étire davantage ; les soirées s’allongent, et c’est l’occasion de recevoir des visites, de parler de choses et d’autres, sans trop se plaindre et encore moins se vanter.
Chers amis agriculteurs, nous souhaitons apporter une précision légitime, et de ce fait non négligeable, aux déclarations faites récemment dans la presse par les initiateurs du projet de l’association des betteraviers wallons ainsi que par leur bureau d’étude (Innovity).
L’histoire étant ce qu’elle est, de tout temps les villages ont eu des surnoms d’animaux bien connus. À Bertrix ce sont les « Baudets » qui ont une chanson très bien tournée, à Auby-sur-Semois ce sont « les gattes d’Auby ». À Paliseul, les « grenouilles de paliju », à Ochamps les « Boucs d’ouchamps ».
L’élevage bovin, tel que nous le connaissons, est en train de disparaître. Et les éleveurs ont leur part de responsabilité… mais pas pour les raisons qu’on pourrait imaginer.
L’invitation m’avait séduite, et j’ai déjeuné Oxfam dans une sympathique maison de village. Confitures fair-trade, lait et fromages d’une ferme locale, café Max Havelaar, chocolat d’une marque équitable…, les organisateurs avaient mis les petites tasses dans les grands bols pour conscientiser au mieux les convives affamés. Ô surprise, je n’ai vu ni lait Fairebel ni « La bande des FéLait » dans les produits exposés. Peut-être pas assez « fair » (juste, équitable) ?
Le Commissaire Hogan aime-t-il l’agriculture européenne dont il a la charge ? J’en doute très fort. Il n’était d’ailleurs pas disponible pour répondre aux questions des agriculteurs reprises par les journalistes de « Questions à la Une » dont l’émission était diffusée le mercredi 8 novembre. Or, 1000 fermes disparaissent de nos campagnes chaque année en Belgique. A-t-il encore bonne conscience, ce triste Sir, quand il veut ignorer nos difficultés ? Pour moi, son attitude est tout à fait méprisable et ses projets libre-échangistes hors de propos, car tout travail mérite salaire, et ne doit pas seulement servir à nous rendre esclaves de la société de consommation.
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