Il est bon d’avoir une consommation élevée. Il est essentiel d’investir pour y parvenir. Il faut certainement investir au niveau des enfants, par la promotion des fruits et légumes dans les écoles. Les enfants sont les adultes de demain. Le secteur des fruits et légumes doit également investir dans ce qui est sensation. Le consommateur doit se sentir davantage impliqué. Le fruit ou le légume doit être relié avec une sensation, une histoire.
Sécurité, qualité, authenticité
Trois choses sont essentielles dans l’exportation.
La sécurité sanitaire est un premier point important pour la vente (selling point). Le logo « Made in Europe » est à considérer comme une marque de qualité et de sécurité pour nombre de pays, car il donne une assurance d’absence de produits dangereux pour la santé.
Un deuxième aspect est la qualité et le goût. Beaucoup de pays asiatiques ont une culture du goût et d’une large consommation. Ce doit être aussi le cas pour les fruits et légumes.
Une remarque spéciale à propos de l’authenticité. Les Asiatiques et les Américains sont fous des contes, des histoires sur les rois et les princes (les Asiatiques aiment en général notre maison royale), des châteaux, cloîtres et monastères… On peut en profiter pour la vente des fruits et légumes. Une photo du roi avec une poire Conférence, cela peut marcher pour la promotion de nos poires. Dans les bars asiatiques, les bières sont associées avec l’abbaye où elles ont été brassées. On peut connecter la classe moyenne asiatique avec les agriculteurs belges. Un pays peut également servir comme référence (selling point), et dans ce cas, c’est aux autorités à jouer leur rôle. Les images de qualité et de sécurité sanitaire doivent à tout prix être conservées.
Du réalisme à l’exportation
Il faut rester réaliste lorsqu’on exporte. Les autorités doivent investir en matière de risque (risk assessment). Le marché devient volatil et il importe d’anticiper sur ce qui peut arriver. Il faut également découvrir très rapidement les concurrents.
À terme, la Chine peut cultiver la Conférence, parce que certaines provinces chinoises ont des climats comparables à celui de la Belgique. Il est au moins nécessaire d’envisager cette option. Les marchés d’exportation actuels peuvent devenir, demain, des concurrents. La flexibilité et la résilience sont aussi essentielles pour notre pays, car nous ne pouvons pas concurrencer au niveau de l’échelle. Nous devons être capables de nous adapter à une demande qui change et évolue. La filière logistique doit également pouvoir réagir rapidement. Enfin, un soutien diplomatique est nécessaire et il faut également investit à ce niveau.